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Joumblatt plaide pour le 8-8-8

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a exposé hier les avantages de la formule proposée par le Premier ministre désigné, Tammam Salam, pour la mise en place d’un cabinet de 24 ministres au sein duquel aucun camp politique n’aura la minorité de blocage.
Dans son éditorial hebdomadaire au Anba’, organe du PSP, M. Joumblatt s’est d’abord arrêté sur les analyses et les informations publiées par la presse à son sujet, en affirmant qu’il « ne s’engagera pas dans des polémiques stériles avec un groupe du 8 Mars qui fonde ses positions sur les complots, les suspicions et la traîtrise ». « Celui-ci, a-t-il poursuivi, a adressé une série de messages en flèche dans certains journaux que nous ne commenterons pas, non seulement parce que nous n’en tenons pas compte, mais parce qu’ils émanent d’un esprit malade dont les positions et la politique sont souvent commandées par la théorie du complot. » M. Joumblatt faisait ainsi allusion à l’article de manchette du Safir, samedi, qui l’avait accusé de s’être « retourné contre ses alliés et ses engagements ». Il a reproché à ce groupe de « se lancer dans des surenchères absurdes alors que la situation au Liban commande un maximum de sagesse et de calme, que nous escomptons en permanence ».
« Aussi, nous réitérons notre appel à la mise en place d’un gouvernement que le Premier ministre désigné a appelé d’intérêt national et que nous appelons d’union nationale », a ajouté M. Joumblatt avant d’indiquer qu’il joint dans ce cadre ses efforts à ceux du président Michel Sleiman et de Tammam Salam. « Le Premier ministre désigné, a-t-il encore dit, a présenté une série de garanties, notamment l’approbation des dossiers fondamentaux sur base d’une entente et la démission au cas où l’une des deux parties en présence se retirerait pour des raisons nationales ou touchant au pacte national ». Pour M. Joumblatt, la formule idéale reste celle qu’on appelle la 8-8-8, à savoir huit ministres pour chacun des trois camps, le 8 Mars, le 14 Mars et le courant centriste. « Cette formule combine la bonne représentation des différentes parties, ainsi que l’équilibre au niveau de la participation du pouvoir, et ne permet pas de tomber dans le jeu du blocage ou de la tuméfaction des poids politiques », a estimé le chef du PSP, en insistant sur le fait que son parti « rejette l’escalade qui se manifeste, appelle à la retenue et au calme et reste attaché à ses convictions premières en ce qui concerne le dossier gouvernemental ».
Commentant par ailleurs le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, mais sans nommer ce dernier, M. Joumblatt a dit avoir souhaité qu’il exprime son appui au plan de défense proposé par le président Sleiman « qui détermine avec précision l’usage des armes et leurs orientations, lesquelles doivent être exclusivement au service de l’intérêt national, ainsi qu’à la déclaration de Baabda ». Pour lui, cet appui aurait pu constituer « le chemin le plus court pour éviter au Liban de se transformer de nouveau en scène ouverte aux règlements de comptes régionaux ou aux guerres des autres sur son territoire, comme le disait feu Ghassan Tuéni ».
Concernant sa visite en Arabie saoudite, il a expliqué que les discussions ont porté sur la situation au Liban et dans la région, avant de souligner l’attachement de Riyad, « qui se tient à égale distance de toutes les parties, à l’unité nationale au Liban ainsi qu’au maintien de la paix et de la stabilité dans le pays ».
M. Joumblatt a ensuite critiqué les arguments développés par le régime syrien pour mener sa guerre contre son peuple, soulignant que « le dénigrement des revendications populaires ne donne pas à ce régime la légitimité dont il a besoin pour rester en place ou pour combattre Israël, après avoir fermé l’œil sur ses violations, voire après avoir protégé ses frontières pendant des décennies ».

Bou Faour chez Berry
Dépêché par le chef du PSP, le ministre démissionnaire Waël Bou Faour s’est rendu hier auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, pour un entretien qui a porté sur le dossier gouvernemental. Dans une déclaration à la presse, il a assuré que M. Joumblatt est soucieux de poursuivre les concertations avec les pôles du pouvoir et les différents leaders politiques pour parvenir à une entente au sujet de la composition du gouvernement.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a exposé hier les avantages de la formule proposée par le Premier ministre désigné, Tammam Salam, pour la mise en place d’un cabinet de 24 ministres au sein duquel aucun camp politique n’aura la minorité de blocage.Dans son éditorial hebdomadaire au Anba’, organe du PSP, M. Joumblatt s’est d’abord arrêté sur les analyses et les informations...
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