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PO/chrétiens d'Orient: le président Sleimane reçu par le pape François

Le président libanais Michel Sleimane a été reçu vendredi par le pape François, au moment où son pays --et la communauté chrétienne libanaise-- sont fragilisés et divisés face à l'aggravation de la crise syrienne.

Selon des journalistes présents sur place, le pape s'est entretenu en privé pendant 25 minutes avec le président, en présence d'un prélat libanais de la Secrétairerie d'Etat, Mgr Christophe El-Kassis, qui traduisait les propos du pape en arabe et les propos du président en italien. Mgr El-Kassis avait accompagné le pape Benoît XVI lors de sa visite au Liban en septembre dernier.

François a accueilli chaleureusement le chef de l'Etat, de confession maronite, et salué un à un les onze membres de sa délégation, dont l'épouse de M. Sleimane, Wafaa. Il a parlé plus longuement avec le vice-premier ministre, Samir Mokbel, qui est grec-orthodoxe.

Le président libanais a offert au pape une icône du XIXème siècle, représentant une Madone vêtue de rouge, et le pape a offert un grand médaillon sculpté du Vatican.

Le rituel de ces visites d'Etat dans la bibliothèque au deuxième étage du Palais pontifical est resté absolument le même que du temps de Benoît XVI.

En novembre, le chef de l'Etat libanais était venu voir le pape Ratzinger à Rome à l'occasion du petit consistoire par lequel Benoît XVI avait créé cardinal le patriarche maronite Bechara Boutros Raï.

Le Liban est un Etat clé pour le Saint-Siège au Moyen-Orient: c'est le seul pays dont la Constitution garantit un système vraiment multiconfessionnel, et les visites de hauts dirigeants libanais au Vatican sont assez fréquentes.

Benoît XVI avait lancé à Beyrouth à la mi-septembre des appels à la coexistence pacifique entre islam et christianisme dans toute la région. Il avait insisté sur le droit et le devoir des chrétiens, menacés par l'islamisme radical, d'y rester. Il avait présenté le Liban comme un modèle régional en tant que mosaïque de traditions et de cultures religieuses.

Depuis l'automne, la situation a encore empiré au Proche et Moyen-Orient, la crise syrienne prenant des dimensions encore plus dramatiques --marquée par l'enlèvement de deux évêques chrétiens près d'Alep-- et ses répercussions se faisant sentir au Liban même: tensions politiques, situation économique précaire, présence des centaines de milliers de réfugiés.

Mardi, le pape François avait reçu le président israélien Shimon Peres et avait insisté sur des "décisions courageuses" pour permettre une reprise du processus de paix palestino-israélien. M. Peres l'avait invité à venir rapidement à Jérusalem.
Le président libanais Michel Sleimane a été reçu vendredi par le pape François, au moment où son pays --et la communauté chrétienne libanaise-- sont fragilisés et divisés face à l'aggravation de la crise syrienne.Selon des journalistes présents sur place, le pape s'est entretenu en privé pendant 25 minutes avec le président, en présence d'un prélat libanais de la Secrétairerie...