"Le président des Etats-Unis a dit que si Bachar al-Assad utilisait des armes chimiques, cela changerait tout, que cela franchirait une ligne rouge", a déclaré à des journalistes le républicain John McCain. "Je pense qu'il est évident qu'une ligne rouge a été franchie".
"Ces stocks d'armes chimiques, dont certains se trouvent dans des zones de combat, doivent être sécurisées, et nous devons donner à l'opposition la capacité de battre Bachar al-Assad une bonne fois pour toute", a-t-il ajouté en précisant que cela ne devait pas impliquer l'envoi de soldats américains sur le terrain.
"Je suis très inquiète qu'avec cette admission publique, le président Assad ne calcule qu'il n'a plus rien à perdre" et que le conflit s'intensifie, a déclaré la présidente démocrate de la commission du Renseignement du Sénat, Dianne Feinstein.
"Il est clair que des +lignes rouges+ ont été franchies et que des actions doivent être engagées pour empêcher une utilisation à plus grande échelle", a-t-elle ajouté en appelant le Conseil de sécurité de l'ONU "y compris la Russie" à agir.
"Je remets en question l'utilité des lignes rouges si elles ne s'accompagnent pas de délimitations claires et de conséquences significatives", a souligné pour sa part Howard McKeon, président républicain de la commission de la Défense de la Chambre des représentants. "Je suis certain que le président ne souhaite pas que la résolution de l'Amérique soit remise en question".
La Maison Blanche estime probable l'utilisation "à petite échelle" d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad, tout en soulignant qu'elle cherchait encore à le corroborer avec des preuves matérielles.
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