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À La Une - Crise

Syrie : les évêques orthodoxes libérés 24h après leur rapt

L'armée israélienne accuse le régime syrien d'utiliser des armes chimiques.

L'évêque Yohanna Ibrahim, chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep et l'évêque Boulos Yaziji, chef du diocèse grec orthodoxe de la ville.

Les deux évêques orthodoxes enlevés lundi près d'Alep (nord de la Syrie) ont été libérés mardi vers 14H00 locales, a annoncé l'association "l'Oeuvre d'Orient" dans un communiqué parvenu à l'AFP. "Les deux hommes seraient déjà à l'église orthodoxe Saint-Elie d'Alep", affirme le communiqué de l'association d'aide aux Eglises d'Orient.

 

L'évêque Yohanna Ibrahim, chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep et l'évêque Boulos Yaziji, chef du diocèse grec orthodoxe de la ville, ont été enlevés alors qu'ils revenaient de la frontière turque, indique le diocèse orthodoxe syrien dans un communiqué.

"Selon les informations reçues, un groupe armé de Tchétchènes a arrêté leur voiture et enlevé les évêques. Le chauffeur a été tué", affirme le diocèse, sans préciser le lieu exact du rapt ni les circonstances du meurtre du conducteur.

 

Lundi, l'agence officielle syrienne Sana avait rapporté qu'un "groupe terroriste armé" avait enlevé les deux évêques dans le village de Kafar Dael dans la province d'Alep.

 

Une source au diocèse a précisé à l'AFP que l'évêque Yohanna Ibrahim "menait une mission humanitaire pour libérer deux prêtres enlevés il y a deux mois" et était allé à la frontière turque après des informations sur leur présence là-bas. Dans le même temps, il raccompagnait l'évêque Yaziji qui se trouvait à la frontière. Sur le chemin de retour, au village de Kafar Dael, le groupe armé a intercepté leur voiture et les a enlevés.

Deux jeunes prêtres catholiques d'Alep avaient déjà été enlevés en mars contre des demandes de rançons s'élevant à 15 millions de livres syriennes (150.000 dollars), selon l'Eglise chaldéenne (catholique).

 

Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a indiqué, de son côté, que le pape François a prié pour la libération des deux évêques.

 

Les chrétiens, qui constituent environ 5% de la population syrienne, sont particulièrement vulnérables dans le contexte d'anarchie favorisé par le conflit qui ensanglante le pays depuis le début 2011, soulignent les organisations de défense des droits de l'homme. L'Eglise fait valoir qu'ils n'ont ni armes ni milices.

 

(Lire aussi : Syrie : Combats acharnés à Qousseir entre rebelles et soldats soutenus par le Hezbollah)

 

Parallèlement, un responsable du renseignement militaire israélien a accusé mardi le régime du président syrien Bachar el-Assad d'"utiliser des armes chimiques" dans sa guerre contre les rebelles.

 

Le général Itaï Brun, chef du département de recherche et d'analyse au sein de la division du renseignement de l'armée, a formulé ces conclusions lors d'une intervention à une conférence internationale sur la sécurité, alors que le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel achevait une visite de trois jours en Israël.

 

"Pour autant que nous sachions en fonction de notre expertise, le régime a utilisé des armes chimiques mortelles contre les rebelles lors d'une série d'incidents ces derniers mois", a-t-il dit, selon une retranscription de ses propos fournie par l'armée israélienne. "Les pupilles qui se contractent, l'écume qui sort de la bouche et d'autres signes que nous avons vus attestent de l'utilisation d'armes chimiques mortelles", a-t-il ajouté, précisant fonder ces observations sur des photos prises dans les zones concernées.

"Quelles armes chimiques? Apparemment du sarin", a poursuivi le général israélien.

 

L'administration américaine a prévenu que le régime syrien devrait "rendre des comptes" en cas de recours aux armes chimiques mais M. Hagel s'est contenté lundi de confirmer que "les agences de renseignement (américaines) examinaient ce qui s'est produit ou non", sans autre indication.

 

Le 18 avril, un haut responsable américain a affirmé que les agences de renseignement américaines enquêtaient sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques par le régime syrien contre les rebelles, évoquée par des pays européens. Selon certaines informations, un agent chimique "très suspect" pourrait avoir été utilisé lors de récents combats en Syrie, mais les services d'espionnage évaluent ces informations et n'ont pas encore tiré de conclusion, a dit à l'AFP ce responsable sous couvert d'anonymat. Il est possible que des armes chimiques aient été utilisées d'une manière limitée et très "localisée".

 

A l'ONU, des diplomates avaient pour leur part confié que les pays occidentaux avaient des "preuves solides" que des armes chimiques avaient été utilisées au moins une fois dans le conflit syrien, dont le régime et la rébellion s'accusent mutuellement.

 

Selon le Washington Post et la revue Foreign Policy, la France et le Royaume-Uni ont informé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon que des examens du sol, des entretiens avec des témoins et des rebelles montraient que des agents neurotoxiques avaient été utilisés dans et autour d'Alep, de Homs et peut-être à Damas.

 

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