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À La Une - nucléaire

Israël promet de se montrer "patient" avec l'Iran

"L'option militaire, qui est clairement envisagée, doit être le recours ultime", déclare le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse commune avec son homologue US.

Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon (g) et son homologue américain, Chuck Hagel, lors d'un tour en hélicoptère au-dessus des plateaux du Golan, le lundi 22 avril 2013. AFP PHOTO/POOL/JIM WATSON

Le ministre israélien de la Défense a promis lundi, à l'issue d'un entretien avec son homologue américain, de faire preuve de "patience" avant de décider d'une éventuelle opération militaire contre le programme nucléaire iranien.


Israël a martelé sa détermination à empêcher par tous les moyens l'Iran d'acquérir la capacité de fabriquer une bombe atomique, en prévenant les grandes puissances qui négocient jusqu'à présent en vain avec Téhéran que la date butoir approchait. Les menaces de Tel Aviv ont toutefois baissé d'un cran à l'approche de l'élection présidentielle iranienne du mois de juin, qui doit désigner le successeur de Mahmoud Ahmadinejad.


"Nous pensons que l'option militaire, qui est clairement envisagée, doit être le recours ultime", a déclaré Moshe Yaalon lors d'une conférence de presse commune avec Chuck Hagel. "Il y a d'autres instruments qui doivent être utilisés et épuisés", a ajouté le ministre de la Défense israélien en citant la diplomatie, les sanctions économiques et le "soutien moral" aux opposants iraniens.


Cette déclaration apaisante de Moshe Yaalon fait écho aux propos de Chuck Hagel, qui avait qualifié l'option militaire de "dernier recours" à son arrivée sur le sol israélien, dimanche, tout en disant envoyer "un signal clair à l'Iran" en promettant à Israël et aux alliés arabes des Etats-Unis du matériel militaire sophistiqué. 


Outre la livraison d'avions de ravitaillement en vol, de missiles anti-aériens, de radars et d'avions de transport de troupes actuellement à l'étude, Washington envisage d'augmenter après 2017 son aide militaire annuelle à Israël, qui s'élève actuellement à 3 milliards de dollars (2,30 milliards d'euros).
"Ces décisions montrent que la coopération militaire entre les Etats-Unis et Israël est plus forte que jamais, et que la coopération en matière de défense n'ira qu'en se renforçant à l'avenir", a déclaré Chuck Hagel lors de la conférence de presse.
En 2008, l'administration de George W. Bush avait refusé de fournir à Israël des ravitailleurs en vol et des missiles qui pourraient servir à des frappes contre l'Iran.

 

Les deux ministres ont ensuite survolé en hélicoptère la partie du plateau syrien du Golan occupée par Israël, puis M. Hagel a rencontré à Jérusalem le président israélien Shimon Peres, avec qui il a notamment évoqué la question iranienne. "J'ai toute confiance en votre position et votre sérieux, parce que nous savons que l'Iran est une menace non seulement pour Israël, mais pour le monde", a déclaré M. Peres, selon un communiqué de la présidence. Il a ajouté que cette visite était "un message à l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire".

 

M. Hagel devait s'entretenir avec M. Netanyahu mardi matin avant de partir pour la Jordanie, prochaine étape de sa tournée au Moyen-Orient, la première depuis son arrivée au Pentagone il y a deux mois.


Parallèlement, le secrétaire au Foreign Office William Hague a déclaré lundi que l'Union européenne doit se consacrer à l'application des sanctions imposées à l'Iran plutôt que d'en imposer de nouvelles. Le chef de la diplomatie britannique a jugé que les pressions économiques de l'Europe s'accentuaient sur l'Iran grâce à l'élargissement des sanctions aux secteurs bancaire et industriel l'an dernier.

Les propos de William Hague font écho à ceux du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a exhorté il y a quelques jours à la patience des sénateurs américains appelant à durcir les sanctions contre Téhéran. John Kerry a souligné l'incertitude qui prévalait dans la République islamique à deux mois des élections législatives, le 14 juin.


Les puissances occidentales espèrent que les pressions économiques convaincront Téhéran de réduire ses activités nucléaires, qu'ils soupçonnent de servir des objectifs militaires, ce que dément l'Iran.

Les négociateurs iraniens doivent s'entretenir le 21 mai à Vienne avec des responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui souhaitent une reprise des inspections, rapportent lundi des médias iraniens.

 

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commentaires (4)

Qui se ressemble s'assemble....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 17, le 23 avril 2013

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Commentaires (4)

  • Qui se ressemble s'assemble....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 17, le 23 avril 2013

  • Aux dernières nouvelles, les SIO continuent à envoyer leurs bateaux et s'approvisionner dans les ports Iraniens. ENNEMIS sur terre et au ciel, mais pas SUR MER...

    SAKR LOUBNAN

    09 h 31, le 23 avril 2013

  • ben,normal...on est toujours patient avec ses alliés,auprès desquels on se fournit en pétrole et en matières premières......mais arrêtez donc de nous prendre pour des cons!!!

    GEDEON Christian

    19 h 26, le 22 avril 2013

  • Ils ont INTERET à patienter les cocos sio, il faudra pas confondre vitesse et précipitation, et surtout de cible, l'Iran est hors de portée de leurs menaces à 2 balles 3 sous, et ne pas confondre les genres, les sio ne parlent pas aux salafos qatari wahabites, il s'agit de PERSE les cocos, et ça peut mordre sous des dessous de chat apprivoisé. Vous avez eu un petit apperçu en 2006 et ce n'était que des apprentis qui vous ont donné la réplique, réfléchissez encore et encore et patientez même après 2017 et 2100....

    Jaber Kamel

    18 h 51, le 22 avril 2013

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