Le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, a demandé mardi à Berlin que la communauté internationale soutienne davantage les rebelles syriens, dont l'émirat est le premier bailleur de fonds, pour mettre fin au conflit dans le pays.
"Il est important que nous trouvions le plus rapidement possible une solution pour ce conflit (...) il est important de mettre fin à ce chapitre, que les aspirations du peuple syrien soient réalisées et que la communauté internationale agisse avec clarté et efficacité en ce sens", a déclaré le responsable qatari, lors d'un point presse, après une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel.
M. ben Jassem Al-Thani a également rappelé que si le Qatar soutenait la rébellion anti-Assad en Syrie, c'était "après avoir perdu l'espoir de voir Assad faire des réformes".
"Après le début de la révolution, je suis allé deux fois à Damas, mais nous n'y avons trouvé aucun écho. Nous n'avons vu que des manoeuvres dilatoires de la part d'Assad et nous avons acquis la conviction que la seule solution était une solution militaire", a encore ajouté le Premier ministre.
"Nous cherchons tous une solution et espérons des pourparlers politiques. Nous avons discuté de la façon dont nous pourrions réunir les conditions nécessaires. Ces questions sont tout sauf simples", a jugé de son côté Angela Merkel, soulignant que "l'éventualité d'une déstabilisation de toute la région est réelle".
Toute en remerciant le Qatar pour "son engagement sous des formes très diverses" dans la région, elle a toutefois souligné que l'Allemagne et le Qatar n'étaient pas sur la même ligne "dans les moindres nuances".
Elle a notamment souligné que des livraisons d'armes aux rebelles syriens n'étaient pas envisageables pour l'Allemagne pour des raisons légales, car elle n'a pas le droit de vendre des armes dans les zones de conflits.
"Il est important que nous trouvions le plus rapidement possible une solution pour ce conflit (...) il est important de mettre fin à ce chapitre,...
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