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Paix au Proche-Orient: Kerry privilégie une "stratégie discrète"

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé lundi à Jérusalem qu'il privilégiait une "stratégie discrète" pour relancer le processus de paix au Proche-Orient mais qu'il ne cèderait pas à la précipitation pour le faire avancer.

"Il serait irresponsable (...) de ne pas explorer complètement les possibilités de progresser", a déclaré M. Kerry aux journalistes qui l'accompagnent dans sa tournée en Israël et dans les Territoires palestiniens.

"J'ai des discussions sur ces initiatives susceptibles de surmonter les problèmes de méfiance, ces initiatives qui nous permettraient de démarrer un processus", a expliqué le secrétaire d'Etat à l'issue d'entretiens avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et le président israélien Shimon Peres.

"Je me concentre intensément sur ce dossier et la région car il est vraiment vital pour les intérêts américains et régionaux d'essayer de faire avancer le processus de paix", suspendu depuis septembre 2010, a-t-il ajouté, en plaidant pour une "stratégie discrète que j'ai l'intention de tenir discrète".

"Cette plaie d'absence de paix est exploitée par des groupes partout ailleurs pour recruter et encourager les extrémismes de l'Extrême-Orient au Moyen-Orient en passant par les Amériques", a commenté M. Kerry.

"Il y un moment", a-t-il poursuivi en faisant allusion notamment aux révolutions arabes, "où il y a des événements régionaux et mondiaux qui poussent dans une direction qui signale que le temps est compté".

John Kerry a reconnu que l'échec du processus de paix avait conduit à des "déceptions" et à de la "méfiance" entre Israël et les Palestiniens.

"Je suis convaincu qu'il est possible de briser (cette fatalité) mais je ne vais pas le faire sous la pression de règles artificielles ou d'échéanciers externes", a-t-il dit.

Le secrétaire d'Etat avait auparavant estimé, au deuxième jour de sa visite en Israël et dans les Territoires, que la paix était "possible" en respectant les "besoins de sécurité d'Israël" et "les aspirations à un Etat" des Palestiniens.

Il devait dîner en privé dans la soirée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant de s'entretenir une nouvelle fois avec lui mardi matin à Jérusalem.

Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas, qui a reçu dimanche M. Kerry à Ramallah (Cisjordanie), a réitéré ses demandes de gel de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ainsi que la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus par Israël.

Il demande aussi à négocier sur la base des lignes de 1967, c'est-à-dire avant le début de l'occupation des Territoires palestiniens par Israël.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé lundi à Jérusalem qu'il privilégiait une "stratégie discrète" pour relancer le processus de paix au Proche-Orient mais qu'il ne cèderait pas à la précipitation pour le faire avancer."Il serait irresponsable (...) de ne pas explorer complètement les possibilités de progresser", a déclaré M. Kerry aux journalistes qui l'accompagnent...