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L'Egypte et le Soudan vont renforcer leur coopération, selon Morsi

L'Egypte et le Soudan veulent doubler leurs échanges commerciaux et investissements et renforcer leur coopération dans plusieurs secteurs, a déclaré vendredi le président égyptien Mohamed Morsi à la fin de sa première visite officielle au Soudan.


"Nous avons convenu de la nécessité de profiter de toutes nos ressources pour parvenir à une intégration complète, en lançant des projets agricoles communs pour la sécurité alimentaire et en doublant le volume des échanges commerciaux et des investissements", a affirmé M. Morsi lors d'une conférence de presse commune avec son homologue soudanais Omar el-Béchir.


A l'arrivée de M. Morsi jeudi au Soudan, que l'Egypte a dirigé conjointement avec le Royaume-Uni jusqu'en 1956, M. Béchir avait évoqué un objectif d'"intégration des ressources soudanaises et de l'expérience égyptienne".
Pour stimuler les investissements, les deux pays vont établir un parc industriel de 2 millions de m2 spécialisé dans la production d'étanol et de produits pharmaceutiques dans le nord de Khartoum, a expliqué M. Morsi.
"Nous avons conclu des protocoles pour développer le tourisme, et la zone de la mer Rouge", a-t-il ajouté assurant que le différend territorial entre les deux pays dans cette région serait résolu.
Les deux dirigeants ont aussi promis que les liaisons routières entre leurs pays étaient sur le point de fonctionner à nouveau, et M. Béchir a évoqué une connexion ferroviaire.


M. Morsi, qui avait reçu M. Béchir au Caire en septembre, a assuré que la coopération entre l'Egypte et le Soudan, deux pays dirigés par des islamistes, ne menaçait personne mais devait en revanche faire face à "des ennemis".
"Nous, en Egypte et au Soudan sommes intégrés, et vous allez voir qu'il y aura des ennemis (qui s'opposeront) à cette intégration", a déclaré M. Morsi devant plusieurs milliers de personnes réunies à la mosquée Al-Nour, dans le nord de Khartoum.
"Cette coopération n'est tournée contre personne", a-t-il dit, ajoutant que les deux pays ne cherchaient "pas la guerre ni l'agression" contre quiconque.


M. Morsi, un ancien dirigeant des Frères musulmans élu en juin 2012 à la tête de l'Egypte après la chute en 2011 de l'ancien président Hosni Moubarak, a rencontré vendredi des personnalités politiques soudanaises, dont l'islamiste Hassan al-Tourabi, ancien mentor de M. Béchir écarté du pouvoir en 1999.
Devenu l'un des adversaires les plus virulents du président soudanais et emprisonné à plusieurs reprises, M. Tourabi a déclaré que le régime "révolutionnaire" égyptien devrait favoriser des liens plus étroits entre son peuple et celui du Soudan.
"Il faut mettre les peuples en contact. C'est plus durable (que les contacts) entre gouvernements, surtout si un gouvernement est révolutionnaire (en Egypte) et l'autre est une dictature (au Soudan)", a ajouté M. Tourabi.


La visite de M. Morsi au Soudan "est une visite historique en raison des relations stratégiques profondes entre les peuples des deux pays", a déclaré à l'AFP Emad Sayed Ahmed, porte-parole du président soudanais.
Elle vise à "souligner la relation stratégique forte et spécifique entre l'Egypte et le Soudan", a souligné le cabinet du chef de l'Etat égyptien.


Arrivé au pouvoir en 1989 à la faveur d'un coup d'Etat, M. Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour, région de l'ouest soudanais en proie aux violences depuis 10 ans.

L'Egypte et le Soudan veulent doubler leurs échanges commerciaux et investissements et renforcer leur coopération dans plusieurs secteurs, a déclaré vendredi le président égyptien Mohamed Morsi à la fin de sa première visite officielle au Soudan.
"Nous avons convenu de la nécessité de profiter de toutes nos ressources pour parvenir à une intégration complète, en lançant des projets...