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À La Une - Israel

Un détenu politique palestinien succombe à un cancer dans une prison israélienne

Abbas juge le gouvernement de Netanyahu responsable.

Des Arabes israéliens de la Knesset et des leaders communautaires ont manifesté, devant la prison de Megiddo, dans le nord d'Israël, le 28 mars dernier, pour dénoncer les détentions administratives. AFP/JACK GUEZ

Un Palestinien condamné à la prison à vie et détenu dans une prison israélienne, est décédé mardi à l'âge de 64 ans, a annoncé l'association des prisonniers palestiniens à Ramallah (Cisjordanie).

Maisara Abou Hamdiyeh, originaire de Hébron (sud de la Cisjordanie), est mort à l'hôpital Soroka de Beersheva dans le sud d'Israël où il avait été transféré durant le week-end, a ajouté l'ONG palestinienne.

 

Ce décès a immédiatement déclenché des mouvements de protestation dans au moins quatre établissements pénitentiaires où sont détenus des prisonniers politiques palestiniens. Des renforts ont été dépêchés sur place.

Des affrontements ont aussi éclaté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, d'où était originaire le prisonnier, Maisara Abou Hamdiyeh, a constaté l'AFP.

 

"Le prisonnier Maisara Abou Hamdiyeh est mort aujourd'hui. Il avait un cancer", a affirmé à l'AFP Qadoura Farès, le dirigeant du club des prisonniers, qui a accusé Israël d'être responsable de ce décès en raison du "refus de le libérer pour le soigner".

 

"La présidence palestinienne tient le gouvernement (du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu) responsable du martyre du prisonnier Maisara Abou Hamdiyeh aujourd'hui dans les geôles de l'occupant israélien", a également affirmé le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, dans un communiqué.

 

Abou Hamdiyeh, arrêté en 2002 et condamné à la prison à vie pour tentative de meurtre, s'était plaint de douleur à la gorge il y a neuf mois avant qu'un cancer de la gorge ne soit détecté.

 

Le service pénitentiaire israélien a confirmé le décès dans un communiqué en soulignant qu'une procédure de libération était en cours en raison de la détérioration de l'état de santé du détenu.

"Il y a une semaine, les médecins ont indiqué qu'il était dans une phase terminale et l'administration pénitentiaire avait demandé à la commission des libérations de le relâcher mais cette procédure qui avait été lancée n'avait pas abouti", a précisé le service pénitentiaire.

 

Ces dernières semaines, le président Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad avaient multiplié les appels pour obtenir la libération de Maisara Abou Hamdiyeh.

Selon le club des prisonniers, qui défend les intérêts des détenus palestiniens en Israël, quelque 25 Palestiniens souffrent de cancer en prison.

 

Autre sujet de polémique, les détentions administratives, que certains prisonniers palestiniens dénoncent en menant une grève de la faim.

Le 17 mars dernier, Israël avait ainsi libéré un prisonnier palestinien qui observait une grève de la faim par intermittence depuis des mois. "Le prisonnier palestinien Aymane Charawneh, qui a observé une grève de la faim depuis la mi-juillet (2012), a conclu un accord avec la partie israélienne aux termes duquel il sera relâché et exilé à Gaza durant dix ans", avait affirmé à l'AFP Qadoura Fares.

Le service israélien de la sécurité intérieure, le Shin Beth, avait confirmé cet accord, précisant qu'Aymane Charawneh, 36 ans, un activiste du Hamas originaire de Cisjordanie, serait autorisé à revenir chez lui à l'issue de son exil à condition qu'il renonce à toute "activité terroriste".


Trois autres prisonniers palestiniens suivent aussi une grève de la faim de longue durée : Samer Issaoui, Jaafar Ezzeddine et Tariq Qaadane. Ces deux derniers, arrêtés en novembre, sont en détention administrative. Ils ont suspendu le 27 février leur grève dans l'attente d'une décision de la justice militaire israélienne sur leur maintien en détention administrative, qui arrive à échéance le 21 mai.

 

Quant à Samer Issaoui, il a été transféré dans un hôpital près de Tel-Aviv après avoir refusé de s'alimenter régulièrement pendant huit mois. Il avait été libéré dans le cadre de l'échange avec le soldat Shalit en 2011, avant d'être réarrêté, également pour avoir violé les conditions de sa libération.

Début mars, des médecins israéliens ont exprimé des inquiétudes concernant son état de santé, informant le Club des prisonniers qu'il risquait la mort à la suite d'une défaillance cardiaque, après avoir arrêté de boire des substances liquides.

 

L'ONU et l'Union européenne ont exprimé des inquiétudes au sujet de ces détenus qui protestent contre leurs conditions de détention et réclament leur libération.

 

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Maisara Abou Hamdiyeh, originaire de Hébron (sud de la Cisjordanie), est mort à l'hôpital Soroka de Beersheva dans le sud d'Israël où il avait été transféré durant le...

commentaires (2)

Honte a Israel qui prone la democratie, la liberte et la defense des droits de l'homme! C'est un CRIME odieux que de laisser une personne gravement malade mourir sans assistance medicale. Je suis degoutee mais a quoi ca sert? Les Etats-Unis et toute l'Europe defendent les Israeliens qui emprisonnent et torturent ceux dont ils ont usurpe la terre!

Michele Aoun

19 h 58, le 02 avril 2013

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Commentaires (2)

  • Honte a Israel qui prone la democratie, la liberte et la defense des droits de l'homme! C'est un CRIME odieux que de laisser une personne gravement malade mourir sans assistance medicale. Je suis degoutee mais a quoi ca sert? Les Etats-Unis et toute l'Europe defendent les Israeliens qui emprisonnent et torturent ceux dont ils ont usurpe la terre!

    Michele Aoun

    19 h 58, le 02 avril 2013

  • Les droits de l 'homme toujours bafoués en Israel avec l'ONU et l'Union européenne qui assistent toujours en spectateurs au massacre du peuple palestinien . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    14 h 26, le 02 avril 2013

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