L'homme abattu mardi sur une autoroute en Belgique et soupçonné d'intentions terroristes était depuis des mois dans le viseur des renseignements français et faisait l'objet d'une enquête judiciaire en France, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier.
Dès mardi soir, dans un communiqué, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls avait relevé "l'implication, côté français, de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)", le service chargé notamment de l'antiterrorisme, et souligné "le caractère étroit de la coopération opérationnelle franco-belge" dans ce dossier.
Selon la source, la police française "avait repéré il y a un an des agissements inquiétants" chez cet homme vivant "depuis pas mal de temps" en Belgique. Ces agissements pouvaient laisser craindre un "projet radical" de cet "homme violent", qui présente le "profil d'un voyou" mais était aussi "connu pour son engagement islamiste".
Une enquête préliminaire est alors diligentée, puis les soupçons se faisant plus forts au gré des surveillances, une information judiciaire est ouverte. Les autorités belges sont alertées.
S'il vit en Belgique, à Anderlecht, selon les médias belges, l'enquête permet d'établir que cet homme faisait l'acquisition d'"équipement paramilitaire" en France, tel du matériel de visée nocturne ou un "kit d'entretien des armes".
Les armes elles-mêmes, il semble se les procurer en Belgique. L'enquête s'est accélérée "il y a quelques jours" quand il apparaît que cet homme "avait acquis récemment des armes de guerre".
L'enquête belge a permis d'établir un lien entre le suspect et un vol à main armée commis dans un restaurant de Bruxelles le 21 mars. Huit armes avaient été volées et deux coups de feu tirés.
Présenté par les autorités belges, l'arsenal est impressionnant. Les enquêteurs ont également montré plusieurs drapeaux où était inscrite la "chahada", la profession de foi musulmane.
Cet homme d'une quarantaine d'années, présenté par les médias belges comme un Franco-Algérien, a été intercepté alors qu'il circulait à bord d'un véhicule Nissan 4x4 portant des plaques françaises entre Tournai et Bruxelles.
Il a été pris en chasse par des policiers qui lui ont demandé à plusieurs reprises de s'arrêter. Il n'a pas obtempéré et a dirigé son véhicule vers celui de la police, avant de tirer sur les policiers. Ces derniers ont répliqué, le blessant mortellement.
Selon la source proche du dossier, les enquêteurs vont désormais s'attacher à étudier son réseau de relations en Belgique.
Dès mardi soir, dans un communiqué, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls avait relevé "l'implication,...
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