M. Khatib a démissionné de son poste à la tête de la Coalition nationale, accusant dans un communiqué publié sur sa page Facebook les pays soutenant l'opposition, sans les nommer, "de tenter de contrôler la révolte syrienne".
Les ministres arabes devaient décider si l'opposition occupera le siège de la Syrie au sommet, le régime du président Bachar al-Assad étant suspendu de la Ligue arabe depuis 2011, après le début en mars de la même année d'une révolte populaire transformée en rébellion armée face à la répression.
Interrogé par l'AFP, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a affirmé "ne pas connaître les raisons de la démission" de M. Khatib.
Selon un responsable de l'organisation panarabe qui a requis l'anonymat, les ministres ont convenu "de laisser les chefs d'Etats décider de la participation syrienne". L'Algérie et l'Irak ont exprimé des réserves quant à donner le siège de la Syrie à l'opposition alors que le Liban ne s'est pas prononcé, selon lui.
Peu avant l'annonce de la démission de M. Khatib, le représentant de l'opposition au Qatar, Nizar Al-Haraki, avait déclaré à l'AFP que la Coalition nationale avait "reçu une invitation officielle pour participer au sommet".
Il avait indiqué que M. Khatib et Ghassan Hitto, chargé le 18 mars par l'opposition de former un gouvernement visant à administrer les territoires rebelles en Syrie, étaient attendus lundi à Doha, en même temps que les chefs d'Etat arabes qui doivent prendre part au sommet.
Vraisemblablement opposé à la nomination d'un Premier ministre rebelle d'intérim, M. Khatib aurait voulu démissionner depuis un certain temps.
Un opposant syrien qui a requis l'anonymat a affirmé à l'AFP que M. Khatib reprochait "à certains pays, notamment le Qatar, de vouloir contrôler l'opposition" et d'avoir imposé l'élection de M. Hitto, soutenu par les Frères musulmans.
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?
« Lollars », « éligibles », « illégitimes »... les vrais enjeux de la classification des dépôts