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À La Une - L'homme de la semaine

En business et en politique, Sarkozy a la côte

Les Français préfèrent l'ancien président à François Hollande, un renversement des tendances.

L'ex-président français Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne veut pas revenir en politique mais qu'il pourrait être "obligé d'y aller" pour "la France", à cause de la gravité de la situation. Photo AFP

Dix mois après sa défaite à l’élection présidentielle française, l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy semble avoir encore de beaux jours devant lui.

 

Selon un sondage réalisé par Ifop, les Français le préfèrent, et de loin, à l’actuel président François Hollande. C'est le cas de 53% des sondés contre 44%. Ces données révèlent un renversement de tendance, car dans les sept enquêtes identiques menées depuis novembre 2011, c'est à chaque fois François Hollande qui apparaissait comme le préféré (entre 54 et 56% le plus souvent), alors que son prédécesseur à l'Elysée n'était préféré que par un peu plus de 40% des Français le plus souvent.

 

Ce renversement de tendance tombe à pic pour Sarkozy qui souffle le chaud et le froid sur son retour éventuel en politique. Depuis quelques jours, l’ancien chef de l’Etat ne cesse d'envoyer des signaux contradictoires qui lui permettent d'entretenir la flamme auprès des électeurs de droite.

 

"Est-ce que j'ai envie de revenir? Non", a déclaré l'ancien président, selon des propos rapportés par l'hebdomadaire Valeurs actuelles, paru jeudi dernier. Mais "il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus +avez-vous envie?+ mais +aurez-vous le choix?+. "Dans ce cas (...), effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie, par devoir. Uniquement, parce qu'il s'agit de la France", ajoute-t-il.

L'important pour lui "c'est de construire un projet et de rebâtir un dialogue avec les Français".

 

De projet, il semble déjà en dessiner les contours. Si son retour "ne passe pas par la politique", comme il le dit, "en revanche, il passe par une crédibilité internationale incontestée. C'est donc très important que je continue à voyager", dit-il, alors qu'il multiplie les conférences dans le monde.

 

Ces derniers jours, il était de nouveau à Abou Dhabi, le plus riche des Emirats arabes unis.

Son retour "passe aussi par une crédibilité économique car les Français ont soif de cela. Et il faut s'attendre à me voir prendre des initiatives économiques fortes", assure-t-il, sans préciser lesquelles.

 

Dans ce registre, le Financial Times a affirmé que Nicolas Sarkozy serait sollicité notamment par le Qatar pour prendre la direction d'un fonds d'investissement. Selon le quotidien économique britannique, citant des sources non identifiées "proches du dossier", le fonds souverain du Qatar associé à d'autres investisseurs débloquerait jusqu'à 500 millions d'euros. A charge ensuite pour M. Sarkozy d'utiliser l'argent pour des investissements dans des pays émergents comme le Brésil, ou soutenir des entreprises espagnoles ou marocaines.

 

"Nicolas Sarkozy reçoit régulièrement des propositions, mais ne s'est engagé dans aucune", a réagi mercredi son entourage, sans confirmer, ni démentir les informations publiées par le FT, le 9 mars.

Un responsable de l'UMP avait affirmé il y a quelques jours à l'AFP que l'ancien chef de l'Etat pourrait créer un fonds d'investissement, pour "investir dans les entreprises qui en ont besoin". Cela permettrait de "préserver de l'emploi", ce qui serait "un bon point pour M. Sarkozy", disait cette source. Sous entendu: s'il voulait revenir en politique.

 

Mais dans ses discussions avec les visiteurs qui se pressent dans ses locaux parisiens de la rue de Miromesnil, Nicolas Sarkozy est plus clair : "il m'a dit +soit quelqu'un émerge et je n'irai pas en 2017, soit personne n'émerge et je suis contraint d'y aller+. Et il fait le pari que personne n'émergera", confie l'un d'entre eux à l'AFP.

 

"Neuf mois de vacances au soleil parsemées de conférences privées, ça fait un peu court, franchement, pour se présenter comme un sauveur", a ironisé, de son côté, le premier secrétaire du Parti Socialiste Harlem Désir.

 

Dix mois après sa défaite à l’élection présidentielle française, l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy semble avoir encore de beaux jours devant lui.
 
Selon un sondage réalisé par Ifop, les Français le préfèrent, et de loin, à l’actuel président François Hollande. C'est le cas de 53% des sondés contre 44%. Ces données révèlent un renversement de tendance,...

commentaires (2)

Bon ok , mais ....F.Hollande devient un président improductif ... Bon , depuis quand les socialistes sont ils productifs de richesses .. ? a part vendrent des rêves...,?

M.V.

18 h 20, le 13 mars 2013

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Commentaires (2)

  • Bon ok , mais ....F.Hollande devient un président improductif ... Bon , depuis quand les socialistes sont ils productifs de richesses .. ? a part vendrent des rêves...,?

    M.V.

    18 h 20, le 13 mars 2013

  • Harlem Désir ou la mouche du coche du Parti Socialiste: Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S'introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés.

    Paul-René Safa

    13 h 56, le 13 mars 2013

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