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Les restrictions d'Israël sapent l'économie palestinienne

Les contraintes subies par l'économie palestinienne, en particulier les restrictions israéliennes, aggravent ses difficultés budgétaires et pèsent sur ses perspectives de développement à terme, prévient mardi la Banque mondiale (BM) dans un rapport.

"L'Autorité palestinienne connaît une tension budgétaire aiguë qui pourrait s'aggraver en 2013 avec le déclin du soutien des donateurs et l'incertitude sur les transferts de recettes douanières" et de TVA que doit lui reverser Israël, représentant 70% de ses recettes, d'un montant d'environ 90 millions d'euros par mois, indique ce rapport publié en vue d'une réunion des donateurs le 19 mars à Bruxelles.

La croissance est en baisse (6% en 2012, selon la BM) en raison notamment de "l'absence de nouveaux allègements des restrictions israéliennes (...) la chute persistante de l'aide des donateurs et l'incertitude créée par les défis budgétaires de l'Autorité", explique l'institution financière internationale.

En raison de dépenses plus élevées que prévu et de recettes en baisse, le déficit budgétaire a atteint 1,7 milliard de dollars (717 M EUR) en 2012, selon le rapport, avertissant que "si la situation actuelle se prolonge, elle pourrait éroder la capacité des institutions de l'Autorité et mettre en péril les acquis enregistrés dans l'établissement d'institutions".

A terme, souligne la BM, "l'existence d'un système de fermeture et de restrictions cause des dégâts durables à la compétitivité économique des Territoires palestiniens".

"Le potentiel de croissance d'une petite économie dépend dans une large mesure de sa capacité à concourir sur les marchés mondiaux. Or, depuis 1994 (date de la création de l'Autorité, NDLR) l'économie palestinienne a régulièrement perdu de cette capacité", déplore-t-elle, relevant que la part des exportations dans le PIB, "à environ 7% en 2011 (contre près de 10% en 1996), est l'une des plus basses au monde".

Dans le même temps, l'économie palestinienne s'est désindustrialisée (avec une part du PIB de 18% en 1995 contre 11% en 2011) et la productivité de son agriculture a chuté de moitié sur la période, souligne la BM.

Ce rapport "corrobore ce que disent depuis longtemps le gouvernement et la direction palestiniens: la poursuite de l'occupation militaire israélienne et son système de restrictions et de contrôles sont une attaque contre les droits palestiniens à un Etat et à un potentiel économique", a déclaré à l'AFP la porte-parole du gouvernement de l'Autorité palestinienne, Nour Odeh.

"L'actuelle crise provoquée par les mesures de punition collective de blocage des recettes douanières a des effets dévastateurs à court et long terme", a-t-elle accusé, en référence aux rétorsions financières israéliennes, notamment lors de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre.

Dans un communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres hebdomadaire mardi, le gouvernement du Premier ministre palestinien Salam Fayyad a "appelé la communauté internationale à contraindre Israël à cesser d'utiliser les recettes des taxes palestiniennes comme instrument de chantage politique et appelé les pays arabes à transférer les fonds promis en soutien au trésor de l'Etat de Palestine".
Les contraintes subies par l'économie palestinienne, en particulier les restrictions israéliennes, aggravent ses difficultés budgétaires et pèsent sur ses perspectives de développement à terme, prévient mardi la Banque mondiale (BM) dans un rapport."L'Autorité palestinienne connaît une tension budgétaire aiguë qui pourrait s'aggraver en 2013 avec le déclin du soutien des donateurs et...