Dans ce procès, qui a débuté en avril 2011, M. Berlusconi est accusé d’avoir rémunéré en 2010 pour une dizaine de prestations sexuelles une jeune Marocaine, Karima el-Mahroug, surnommée « Ruby la voleuse de cœurs », mineure à l’époque, un délit puni par la prison en Italie. Il risque jusqu’à trois ans de prison pour prostitution de mineure et douze ans pour abus de pouvoir, car il est en outre accusé d’avoir fait pression sur la préfecture de police de Milan pour qu’elle libère Ruby, interpellée à la suite d’un larcin commis en mai 2010. Les deux intéressés ont toujours affirmé n’avoir eu aucune relation sexuelle.
À quelque huit cents kilomètres plus au sud, le parquet de Naples a pour sa part demandé hier le renvoi immédiat devant la justice du Cavaliere, le soupçonnant d’avoir « acheté » il y a plusieurs années un sénateur de l’opposition, facilitant ainsi la chute du gouvernement de Romano Prodi. L’affaire remonte aux élections législatives de 2006, remportées de justesse par une coalition hétéroclite de gauche dirigée par Romano Prodi qui n’avait qu’une poignée de voix de plus que Silvio Berlusconi au Sénat. Quelques mois à peine après les élections, Sergio De Gregorio, l’un des sénateurs élus dans l’un des partis de la coalition de M. Prodi, quitte son camp, passant avec armes et bagage chez Silvio Berlusconi. Rendant encore plus fragile la majorité qui soutenait M. Prodi, il a accéléré la chute du gouvernement de gauche qui allait jeter l’éponge en 2008, moins de deux ans après le scrutin. Selon le parquet, le Cavaliere aurait versé trois millions d’euros, dont deux en espèces, à Sergio De Gregorio pour le débaucher, et ce dernier l’a reconnu devant des magistrats et même dans la presse. L’enquête est de la compétence du parquet de Naples car Sergio De Gregorio a été élu dans cette circonscription. « Naturellement que j’ai pris de l’argent de Berlusconi, je l’ai d’ailleurs déjà dit aux magistrats », a d’ailleurs déclaré récemment à un journal M. De Gregorio, un témoignage bien embarrassant pour le Cavaliere. En droit italien, la procédure accélérée de procès immédiat peut être demandée par le ministère public quand la preuve du délit est considérée comme « évidente ».
(Source : AFP)
Le FOUR Berlusconi a fourni du PAIN... tout en ramassant au CENTUPLE les GAINS...
15 h 53, le 13 mars 2013