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Moyen Orient et Monde - Enquête

En Syrie, ce sont les comités populaires du régime qui massacrent, accuse l’ONU

Le régime de Bachar el-Assad se servirait de milices, y compris de comités populaires formés par les habitants dans certaines régions, pour perpétrer des massacres, selon un rapport des enquêteurs de l’ONU présenté hier au Conseil des droits de l’homme.
« Les massacres qui auraient été perpétrés par des comités populaires ont parfois pris des connotations interconfessionnelles », précise ce rapport de 10 pages de la Commission d’enquête internationale et indépendante de l’ONU. Les enquêteurs ont « reçu des témoignages cohérents de personnes qui affirment avoir été harcelées et parfois arrêtées arbitrairement par des membres de ces comités parce qu’elles provenaient de régions perçues comme étant “en faveur de la révolution” », lit-on aussi dans ce document.
Le rapport assure que certains des comités populaires, créés par les habitants face aux « groupes armés antigouvernement et groupes criminels », auraient été « formés et armés par le gouvernement » pour ensuite participer à des « opérations militaires ». « Leur présence a été documentée à travers la Syrie, où ils auraient parfois participé à des fouilles maison par maison, à des contrôles d’identité, à des arrestations massives, à des pillages, et auraient agi en tant qu’informateurs », détaillent les enquêteurs.
Selon les témoins interrogés par les enquêteurs, les membres des comités populaires sont souvent décrits comme des chabbiha.
Les enquêteurs de l’ONU distinguent toutefois les deux groupes, précisant que « les milices affiliées au gouvernement et les forces paramilitaires, y compris les chabbiha, et les comités populaires locaux, qui agissaient initialement comme groupes d’autodéfense au sein des communautés progouvernementales, viennent régulièrement renforcer les forces du gouvernement ».
Selon les enquêteurs, le régime a récemment commencé à intégrer ces comités populaires, avec d’autres groupes, au sein d’une nouvelle force paramilitaire appelée « Forces de défense nationale ».
Les enquêteurs de l’ONU ont par ailleurs déploré la « dramatique érosion » des régions sûres dans le pays ces deux derniers mois, accusant une fois de plus les deux parties de crimes de guerre.
Créée en 2011 par le Conseil des droits de l’homme, la commission comprend plusieurs membres, dont l’ancienne procureure du Tribunal pénal international, Carla del Ponte. Elle a présenté de multiples rapports sur la Syrie, sans jamais toutefois recevoir le feu vert de Damas pour se rendre dans le pays.
Les enquêteurs ne cessent de dénoncer la spirale de la violence et les massacres commis, et ont appelé à maintes reprises à une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité.
(Source : AFP)
Le régime de Bachar el-Assad se servirait de milices, y compris de comités populaires formés par les habitants dans certaines régions, pour perpétrer des massacres, selon un rapport des enquêteurs de l’ONU présenté hier au Conseil des droits de l’homme.« Les massacres qui auraient été perpétrés par des comités populaires ont parfois pris des connotations...
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