Le Congrès général national libyen, qui fait office de Parlement, a provisoirement suspendu ses travaux ce week-end à la suite de craintes liées à l'insécurité.
Il devait se réunir ce dimanche mais son président, Mohamed Magarief, a annoncé que cette séance et celle prévue mardi seraient annulées. Il a invoqué l'absence de salle sécurisée pour expliquer en partie sa décision.
"Nous ne nous réunirons pas sous la pression ou les menaces", a-t-il dit samedi soir lors d'une conférence de presse, sans dire si cette mesure s'appliquerait au-delà de mardi.
Mardi dernier, des inconnus présents au milieu d'une foule réclamant l'adoption d'un texte de loi interdisant aux ex-collaborateurs de l'ancien régime déchu d'accéder à des postes de responsabilité ont ouvert le feu sur la voiture de Mohamed Magarief.
Les manifestants avaient réussi à empêcher pendant plusieurs heures une centaine de députés de quitter un bâtiment des environs de Tripoli où ils s'étaient réunis.
En février, d'anciens combattants blessés lors de la guerre civile de 2011 qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi avaient occupé le siège du Congrès général pour réclamer une indemnisation.
L'insécurité persiste en Libye, où la semaine dernière des inconnus ont pris d'assaut dans la capitale des bâtiments de la chaîne de télévision privée Al Assema. Son propriétaire et des membres du personnel de la chaîne, enlevés lors de cette action, ont finalement été libérés dans les 24 heures suivantes.
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