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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

La lingerie selon Chantal Thomass : « Les Libanaises savent se faire plaisir... »

Photo Ellen von Unwerth

Première créatrice à faire de la lingerie un accessoire de mode, Chantal Thomass a donné au sous-vêtement toute sa place dans le prêt-à-porter, mariant allègrement sexy et impertinence. Sens dessus dessous, dans son boudoir parisien, entre des bas résille et des jarretelles, elle nous parle de féminité.
Pour les femmes de sa génération, la lingerie était fonctionnelle : « J’ai tout de suite voulu faire dans l’original, différemment ! » Elle a commencé par utiliser des tissus de robes, des matières, destinées au prêt-à-porter, pour faire de la lingerie. Ensuite sont venues les couleurs : « J’ai toujours considéré qu’en matière de lingerie, on pouvait faire une collection hiver, et une autre d’été. » Elle précise l’avoir fait inconsciemment, mais, pour elle, la lingerie a toujours été de la mode et ne devrait être que la mode. Bien avant les stars, comme Beyoncé, qui se produisent sur scène vêtues d’un costume à faible métrage, elle est la première à déshabiller les filles sur un podium : elle les fait défiler en lingerie, dans les années 70, un passage au milieu du prêt-à-porter pendant la semaine de la mode... Spectaculaire, les photographes captent le moment, la lingerie devient visible. N’y voyez là aucune stratégie, à cette époque, les mouvements féministes brûlaient les soutiens-gorge de Paris à New York...
Parisienne, son univers est sensuel, mais aussi impertinent, avec une pointe d’humour et toujours de la fantaisie : « Ça peut être sexy, et en même temps élégant, mais jamais vulgaire ! » La poitrine est pour elle la quintessence de la féminité, « la représentation de la féminité, c’est quand même les seins ». En matière de création, elle s’amuse avec les soutiens-gorge, elle a envie de les mettre en valeur, mais aussi de les soutenir. « On peut avoir envie de montrer une bretelle, ou tout simplement avoir un beau décolleté », dit-elle. Elle s’y connaît en matière de lingerie fine et évoque les différences de goût ou de culture tout simplement... Ses créations sillonnent le monde, passent aussi par le Liban où les femmes « aiment tout ce qui brille avec goût ! » précise-t-elle en souriant. Elle se souvient de son dernier voyage à Beyrouth, où l’extrême féminité des femmes l’avait marquée : « Elles savent se faire plaisir. » Elle évoque également la générosité de ses hôtes, Élie Saab et son épouse Claudine : « Je n’ai jamais été reçu comme cela, c’était simple, généreux et fait avec beaucoup de goût ». Élie Saab est d’ailleurs le seul à avoir réussi à la glisser dans une robe dernièrement. C’est une réalité, en Europe on ne met plus de robes longues. Quand le dress-code précise « habillé », Chantal Thomass opte pour le smoking, elle aime son côté ambigu masculin-féminin. Elle considère n’avoir plus l’âge pour se déshabiller, mais elle a toujours la silhouette. Insolence et humour est le ton de la conversation, elle parle vrai, avoue que Fifty Shades of Grey donne des idées avant de conclure : « C’est une histoire d’amour à rebondissements, c’est Cendrillon sauf qu’il y a de la sexualité ! » Elle est aujourd’hui la seule créatrice de lingerie connue et reconnue.
Première créatrice à faire de la lingerie un accessoire de mode, Chantal Thomass a donné au sous-vêtement toute sa place dans le prêt-à-porter, mariant allègrement sexy et impertinence. Sens dessus dessous, dans son boudoir parisien, entre des bas résille et des jarretelles, elle nous parle de féminité.Pour les femmes de sa génération, la lingerie était fonctionnelle :...

commentaires (2)

J'adore....à consommer sans modération!et au diable ,les pisse-froid!

GEDEON Christian

11 h 31, le 06 mars 2013

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Commentaires (2)

  • J'adore....à consommer sans modération!et au diable ,les pisse-froid!

    GEDEON Christian

    11 h 31, le 06 mars 2013

  • Chantal Thomass ou encore une étoile libanaise qui brille dans le monde de la lingerie, loin de notre monde politique qui obscurcit toute l'image du Liban. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    10 h 59, le 06 mars 2013

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