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Ankara et Athènes signent des accords de coopération, insistent sur le dialogue

La Turquie et la Grèce ont signé lundi à Istanbul, à l'occasion d'une visite du Premier ministre grec Antonis Samaras, plusieurs accords de coopération dans divers secteurs économiques, et souligné la nécessité de résoudre leurs différends politiques par voie de dialogue.

"Nous pouvons avoir des divergences de vues, mais nous souhaitons les surmonter par la voie du dialogue", a déclaré le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au cours d'un point de presse avec son homologue grec.

Ce dernier a renchéri en soulignant l'importance des relations de bon voisinage entre les deux pays et estimé que l'amélioration ces dernières années des relations économiques et commerciales entre les deux voisins contribuerait à surmonter leurs divergences politiques.

"C'est vrai, nos relations n'ont pas été sans problèmes", a souligné M. Samaras disant espérer que "l'histoire que nous écrirons à partir de maintenant puisse emprunter la voie de la paix et du développement".

Avant de s'adresser à la presse, les deux chefs de gouvernement ont assisté à la cérémonie de signature de 25 accords de coopération bilatéraux en matière de tourisme, de technologie, de santé, de transports maritimes, d'agriculture, d'immigration et de culture.

Ces documents ont été signés dans le cadre de la réunion dans la métropole turque du Conseil supérieur gréco-turc, créé à Athènes en 2010 et visant au rapprochement économique bilatéral.

Les échanges commerciaux bilatéraux se sont chiffrés en 2012 à 5 milliards de dollars (3,84 mds d'euros) et l'objectif visé pour les prochaines années est de 10 milliards de dollars (7,68 mds d'euros), ont ajouté les deux Premiers ministres.

Accompagné d'une dizaine de ministres et des hommes d'affaires, M. Samaras, interrogé par les journalistes, a insisté sur le fait que son pays agissait conformément "au droit international" au sujet de la délimitation du plateau continental, important contentieux avec la Turquie dans la mer Egée qui les sépare, et a prôné le dialogue.

Depuis 2002, dans le cadre du processus de rapprochement entre la Grèce et la Turquie inauguré en 1999, les deux parties mènent des "contacts exploratoires" dans le but d'examiner dans quelle mesure un terrain d'entente pourrait être trouvé concernant l'espace aérien et maritime en mer Egée.

Les deux pays alliés de l'Otan revendiquent actuellement une zone de 6 milles au large des côtes. Mais la Grèce se réserve le droit de porter à 12 milles cette zone, ce qui est considéré par la Turquie comme une mesure aboutissant à une répartition inéquitable de la souveraineté sur la région, et constituerait en cas d'application un casus belli.

En 1996 les deux pays avaient évité de peu un affrontement militaire su sujet d'îlots inhabités en mer Egée.

La Turquie s'oppose à ce que la Grèce procède dans des zones disputées en mer Egée à des recherches d'hydrocarbures, dans l'espoir d'exploiter ses ressources et de lutter contre la récession et la crise qui frappe le pays depuis 2010.

Sur ce point M. Erdogan s'est félicité néanmoins d'une décision commune "afin de discuter des zones économiques en Méditerranée orientale et d'oeuvrer ensemble pour une solution gagnant-gagnant".

MM. Samaras et Erdogan ont en outre souligné la nécessité de résoudre la question de Chypre, autre pomme de discorde entre les deux pays.

"Nous voulons fermer le dossier chypriote et l'enterrer", a ainsi insisté M. Erdogan.

La Turquie et la Grèce ont signé lundi à Istanbul, à l'occasion d'une visite du Premier ministre grec Antonis Samaras, plusieurs accords de coopération dans divers secteurs économiques, et souligné la nécessité de résoudre leurs différends politiques par voie de dialogue.
"Nous pouvons avoir des divergences de vues, mais nous souhaitons les surmonter par la voie du dialogue", a...