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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

À l’atelier de Rabih Kayrouz, on habille les femmes au quotidien

Photo César Montana

La recherche de perfection est sans fin pour le créateur Rabih Kayrouz. Une perfection réelle et palpable qu’il met en pratique en créant directement sur le mannequin. Dans son atelier, baigné de lumière, on s’imprègne de son univers. La quiétude qui y règne est stupéfiante, une petite équipe qui se connaît très bien et qui lui est complètement dévouée. «Je ne vois pas pourquoi je leur ajouterai un stress supplémentaire», me dit-il d’emblée. On le voit dessiner une ébauche avec des mouvements de mains, un vrai Méditerranéen qui parle avec son corps. Son prêt-à-porter s’appuie sur les techniques et le savoir-faire des artisans. On a croisé ainsi Alain Desmet, de Couture de cuir, qui vient proposer des peaux de première qualité. Peu importe le titre de ses collections, que ce soit le prêt-à-porter ou la haute couture, Rabih Kayrouz met la même attention pour chaque création et on retrouve la même émotion dans chacune de ses silhouettes. Ses robes ont une longue vie, on a envie de les posséder et de les habiller sans penser à une occasion particulière. Pour ceux qui le connaissent, Rabih Kayrouz est toujours entre deux vols Paris-Beyrouth. La question est inévitable: y a-t-il des robes que vous créez à Beyrouth que vous n’imagineriez pas à Paris? «Certainement, on a deux styles de vie très différents. À Beyrouth, je vais être inspiré par une ambiance festive, beaucoup plus nonchalante, plus estivale. J’arrive à Paris, c’est plus urbain, plus pragmatique, plus couvert, c’est très différent.» Dans le vêtement, on pourrait traduire tout cela par un côté plus architecturé pour Paris et plus aérien pour Beyrouth. Mais aujourd’hui, il mélange le structuré et le fluide, il joint les deux villes par la Méditerranée. À quelques jours de son défilé parisien, même s’il ne partage pas son stress, il avoue ne plus dormir, «c’est horrible». Maison Rabih Kayrouz présente quatre collections de prêt-à-porter par an dont les collections croisière, incontournables depuis quelques années pour les créateurs de premier plan... En janvier dernier, comme Givenchy, il a sauté la saison haute couture: «Ça devient inhumain de créer à ce rythme...» Il est effectivement le seul créateur de sa maison et n’a pas une équipe de designers qui dessine pour lui. Avec beaucoup de poésie, il précise tout de même que «la couture est un moment exceptionnel. En ne la présentant qu’une fois, on lui donne un caractère encore plus rare». Sans dévoiler sa nouvelle collection qui va encore une fois ravir les clientes, «l’homme qui habille les femmes» promet pour l’hiver prochain des silhouettes enveloppantes avec beaucoup de pardessus. Le créateur libanais a un grand respect pour le corps, il ne le décore pas, il l’habille d’un vêtement sensuel, ses vêtements sont toujours aboutis, il travaille pour créer une vraie garde-robe intemporelle et sans fioriture.
La recherche de perfection est sans fin pour le créateur Rabih Kayrouz. Une perfection réelle et palpable qu’il met en pratique en créant directement sur le mannequin. Dans son atelier, baigné de lumière, on s’imprègne de son univers. La quiétude qui y règne est stupéfiante, une petite équipe qui se connaît très bien et qui lui est complètement dévouée. «Je ne vois...

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