Au revoir, Nadim Jahel

Mon ami d’enfance,
Mon compagnon et mon frère de toute mon enfance et jeunesse...
Tu pars trop vite, et trop tôt pour moi
Nous avons partagé tellement de beaux moments ;
Nos étés à Deir el-Qamar et nos interminables conversations nocturnes, perchés sur le mur de ta maison
Nos tentatives spirituelles : lorsque nous étions très jeunes, nous servions la messe à Saint-Élie les dimanches d’été et dès que nous avons commencé à bien lire, c’était nous qui lisions l’épître à tour de rôle les dimanches.
Nos initiatives de bénévolat : tu étais un membre actif de la Société Saint-Vincent-de-Paul et fidèle à ton personnage, tu aidais les démunis avec discrétion et générosité.
Tu performais aussi au basket-ball.
Tu as tellement fait pour notre petite ville que nous aimons, je n’ose pas dire village Deir el-Qamar, j’aurais tellement aimé être à tes côté pour t’aider.
Mais la vie nous avait séparés et j’ai émigré au Canada depuis 1984.
Heureusement ces dernières années, j’ai eu le bonheur de te retrouver car je suis revenu à plusieurs reprises au Liban et c’était merveilleux de partager des souvenirs du passé et de se réjouir du moment présent en constatant que notre amitié était restée intacte.
Cela grâce à Nada, ta chère épouse, qui a su préserver ces amitiés par son talent de rassembleuse.
Pour la fée que tu es, chère Nada, pour ton cœur et ton amour immense pour Nadim et tous ceux que Nadim aimait, je te dis merci du fond du cœur.
Quelle chance nous avons eue de souper ensemble tous les quatre (pour la dernière fois, hélas !) en octobre 2012.
Au revoir mon ami Nadim. Au revoir mon frère.
Nous allons continuer à communiquer mais d’une autre façon et je garde en moi ton image d’ami généreux, fidèle, plein d’intelligence et de bonté.

Élie CHAÏB