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À La Une - Liban

Saad Hariri : Les armes illégales sont le plus grand problème auquel est confronté le Liban

L'ex Premier ministre en exil annonce son retour au Liban pour les élections législatives, lors d'un discours pour la 8e commémoration de l'assassinat de Rafic Hariri.

L'ex Premier ministre Rafic Hariri a été tué dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005. Photo Sami Ayad.

C’est lors d’une cérémonie au BIEL, dans le cœur de Beyrouth, que le 14 Mars a commémoré ce jeudi 14 février, le huitième anniversaire de l’assassinat de l’ex Premier ministre Rafic Hariri. Une cérémonie marquée par l’absence, pour la deuxième année consécutive, de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, chef du Courant du futur et fils de Rafic Hariri. Saad Hariri s’est cependant adressé à ses partisans et aux Libanais par vidéo conférence.

 

"C'est la huitième année et vous résistez toujours, vous êtes toujours fidèles à cette cause (...) l'Histoire du 14 Mars est plus grande que tous les partis politiques"; a affirmé Saad Hariri. Et d'ajouter : "Ils ont utilisé tous les moyens pour achever le 14 Mars (...), mais ils n'ont pas réussi et ne réussiront jamais."

"Le sang de Rafic Hairri et le sang de tous les martyrs sont plus puissants que leurs armes (...) plus puissants que le complot de Mamlouk et de Assad pour saboter le Liban", a-t-il estimé avant de poursuivre, "Wissam el-Hassan a découvert ce complot et ils l'ont tué, Wissam Eid a découvert ce complot et ils l'ont tué".

 
Le "problème des armes"

Le chef du Courant du futur a consacré une bonne partie de son discours au "problème des armes" (du Hezbollah). Selon lui, il s'agit du "plus grand problème auquel est confronté le Liban".

"Les armes illégales engendrent des problèmes sécuritaires, le terrorisme, les enlèvements, les cambriolages au quotidien et constituent un défi à l'Etat", a lancé Saad Hariri

Et d'ajouter : "Certains disent que l'arsenal du Hezbollah est même plus important que celui de l'Etat libanais (...). Les armes du Hezbollah existent à Tripoli, au Akkar, à Beyrouth et au Liban-sud... Mais le danger le plus grand réside dans le fait qu'il y a d'autres groupes extrémistes qui sont armés aussi (...)."

 

Selon Saad Hariri, le Hezbollah n'est pas capable de voir le Liban sans les armes venus d'Iran.

"Pour nous, le Hezbollah ne représente pas les chiites du Liban, car les chiites existent au Liban depuis plus de 1.000 ans alors que le Hezbollah est né grâce à l'Iran, il y a 30 ans. Notre pays ne peut pas exister sans les chiites, notre destin est le même destin que celui des chiites", a affirmé Saad Hariri.

"Le Tribunal spécial pour le Liban avance et fait des progrès (...) les criminels seront bientôt punis, a poursuivi le leader du Futur. Est-ce possible que le Hezbollah refuse toujours de remettre (à la Justice) ceux qui sont accusés d'avoir assassiné Rafic Hariri et celui qui est soupçonné d'être responsable de la tentative d'assassinat du député Boutros Harb?", s'est-il interrogé.

 

"Les armes qui doivent protéger les chiites au Liban sont les mêmes armes qui doivent protéger les chrétiens, les sunnites, les druzes et les autres communautés... c'est l'Etat et l'armée libanaise qui sont responsables de la protection des Libanais", a affirmé l'ex Premier ministre.

Acclamé par la foule présente au BIEL, Saad Hariri, qui vit en exil depuis des mois pour des raisons de sécurité, a annoncé qu'il allait revenir bientôt au Liban.

"Quelle que soit la loi électorale adoptée, je serai avec vous lors des élections législatives (...)", a-t-il annoncé. Et d'ajouter : "Les martyrs du 14 Mars ne sont pas tombés pour des loi électorales ou des sièges ou des positions au sein du gouvernement, ils sont les martyrs de la souveraineté, de la coexistence et de l'indépendance."

Évoquant le dossier syrien, M. Hariri a estimé que le régime de Bachar el-Assad "va certainement chuter".



Capture d'écran montrant l'ex Premier ministre Saad Hariri lors de son discours.

"La chute du régime de Bachar el-Assad ne sera pas utilisée pour exercer des influences entre les partis libanais.

"J'appelle au renforcement de l'Etat libanais, à l'application de la Constitution et à la modernisation de l'Etat (...), a également déclaré M. Hariri. Nous sommes un courant politique, civilisé et modéré et rien ne pourra nous pousser au confessionnalisme ou à la violence", a-t-il martelé, avant de poursuivre "notre projet est d'accorder aux jeunes le droit de vote à 18 ans, de restituer à la femme ses droits, de redonner aux émigrés le droit d'obtenir la nationalité".

La cérémonie a été lancée par un documentaire sur la vie de Rafic Hariri au cours duquel sa veuve, Nazek Hariri, a insisté sur l’importance du dialogue pour la protection de l’Etat libanais.

Le Liban est "en danger"
Les discours ont ensuite commencé et c'est le secrétaire général du 14 Mars, l'ancien député Fares Souhaid qui a été le premier à prendre la parole. Selon lui, le Liban est "en danger" car l'Etat est un échec.
"Certains responsables veulent renouveler les conflits internes pour leurs propres intérêts et pour les intérêts du régime syrien qui va bientôt tomber. Le Liban est en danger car certains qui sont au pouvoir font les mêmes erreurs en reliant le destin du pays du Cèdre à celui du parti Baas", a lancé M. Souhaid.

Et de poursuivre : "Notre priorité aujourd'hui est de nous protéger et de faire face à ces dangers. Les Libanais veulent vivre en sécurité et l'Etat doit assumer ses responsabilités (...) c'est aussi le devoir du 14 Mars qui doit protéger les Libanais."

 

Il a également affirmé qu''il faut libérer l'Etat libanais des considérations confessionnelles et sectaires afin d'établir un Etat moderne et démocratique. "Certains misent sur l'échec du 14 Mars (...), mais nous sommes capables de réaliser les objectifs de nos martyrs, à savoir la liberté du Liban, sa souveraineté et son indépendance", a lancé M. Souhaid.

"Il n'y aura pas de salut si nous ne revenons pas à l'esprit de la révolution du Cèdre en dépassant les barrières des confessions et des sectes (...)", a-t-il conclu.


Kerry apporte son soutien au TSL
Jeudi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a apporté son soutien au Tribunal spécial pour le Liban, qui doit juger des responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, dans un message pour la huitième commémoration de sa mort.

"Cet acte meurtrier perpétré de sang-froid avait fait trembler toute la région", a écrit dans un communiqué M. Kerry, ajoutant que l'assassinat de M. Hariri le 14 février 2005 visait à "saper la souveraineté et l'indépendance du Liban", dans une allusion à la Syrie voisine.

"Je n'oublierai jamais mes réunions peu après à Beyrouth, à côté d'un portrait de Hariri enveloppé de noir (...) La douleur et le chagrin étaient palpables dans toute la ville et à travers un pays en deuil", a rappelé le nouveau patron de la diplomatie américaine, qui connaissait très bien l'ancien Premier ministre libanais.

 

"Nous appuyons le travail du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), afin qu'il puisse enquêter de manière indépendante et punir les responsables de l'assassinat de Hariri, et de tous les autres tués et blessés en ce jour tragique" du 14 février 2005 dans un attentat à Beyrouth, a assuré M. Kerry.

 

La date provisoire d'ouverture du procès au TSL, près de La Haye, a été fixée au 25 mars.

C’est lors d’une cérémonie au BIEL, dans le cœur de Beyrouth, que le 14 Mars a commémoré ce jeudi 14 février, le huitième anniversaire de l’assassinat de l’ex Premier ministre Rafic Hariri. Une cérémonie marquée par l’absence, pour la deuxième année consécutive, de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, chef du Courant du futur et fils de Rafic Hariri. Saad...

commentaires (4)

Et l'Illogisme de la partialité aveugle et haineuse aussi...

SAKR LEBNAN

03 h 26, le 15 février 2013

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Commentaires (4)

  • Et l'Illogisme de la partialité aveugle et haineuse aussi...

    SAKR LEBNAN

    03 h 26, le 15 février 2013

  • La HAINE s'est dévoilée !

    SAKR LEBNAN

    16 h 36, le 14 février 2013

  • Et il a raison l'Éhonté en fuite! Et c'est lui qui a créé ce problème dont il se plaint aujourd'hui. Tout l'armement illégal qu'il a contribué à mettre dans les mains irresponsables des fanatiques religieux marquera à jamais son passage bref mais dévastateur à la tête du gouvernement et d'un grand mouvement de coeur du peuple libanais suite à l'assassinat de son père. Ces armes-là tant qu'elles n'ont pas été saisies par l'armée, le Liban restera en danger de guerre sous-jacente. Hélas et Hélas!

    Henoud Wassim

    14 h 32, le 14 février 2013

  • - RAFIC HARIRI : UN GÉANT ! Il vit dans les coeurs de tous. - L'Analyse sur le discours de Saad Hariri : Un SEUL MOT : MAGNANIME !

    SAKR LEBNAN

    13 h 48, le 14 février 2013

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