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Culture - Neuvième art

Le Festival de BD d’Angoulême en ébullition pour sa 40e édition

Grand Prix soumis désormais au vote des auteurs, sélection réduite, nouveau partenaire, mais aussi pluie de stars de la BD : pour ses 40 ans, le Festival d’Angoulême, qui se tient jusqu’au 3 février, fait tourbillonner les bulles comme jamais.

Et le rendez-vous annuel de la planète 9e art, qui a accueilli plus de 200000 visiteurs l’an dernier, compte bien faire le plein. «Avec les auteurs emblématiques invités et la part belle faite à la BD populaire, nous espérons encore plus de festivaliers», confie à Myriam Chaplain Riou, de l’AFP, Franck Bondoux, délégué général du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD).
Pour autant, «les temps d’hier ne sont pas ceux d’aujourd’hui», souligne-t-il. Crise économique, révolution numérique, surproduction (5015 nouveautés en 2012, soit +4,7%), éditeurs à la recherche de nouveaux lecteurs... «Dans un tel contexte, il faut agir», poursuit M. Bondoux.
Sur les neuf premiers mois de 2012 (bilan de l’année disponible en février), les ventes de BD affichent néanmoins une hausse de 0,5% contre un recul de 2% pour le livre dans son ensemble, selon Ipsos/Livres Hebdo.
Pour ses 40 ans, le FIBD a donc choisi d’honorer les géants de la BD de plusieurs continents, du légendaire mangaka Leiji Matsumoto au grand Albert Uderzo, en passant par les héros de Disney, les artistes coréens ou encore la BD algérienne.
Et Angoulême, pavoisée aux couleurs d’Astérix et Obélix, accueillera expositions, spectacles, concerts de dessins, débats, rencontres numériques. Les fans pourront se régaler dans la plus grande librairie de BD au monde.
Dix ans après la grande exposition qui les avait révélés en Europe, les auteurs et éditeurs de «manhwa», la BD coréenne, dévoileront les nouveaux visages des «K-comics».
Le Japonais Leiji Matsumoto, 74 ans, père de Capitaine Albator, de Galaxy Express 999 et de nombreuses œuvres cultes, fêtera au FIBD ses 60 ans de carrière. Un marathon Albator sera organisé et l’intégralité de ses dessins animés diffusée.
Son aîné Albert Uderzo, 85 ans, déjà couronné en 1999 par le Prix du millénaire, revient à Angoulême pour une rétrospective, «Uderzo in extenso», témoin de la richesse exceptionnelle de son œuvre.
Autre exposition-phare, «Mickey et Donald tout un art» explorera en images, de 1930 à nos jours, la manière dont ces héros mythiques de Disney ont nourri décennie après décennie l’imaginaire de tant d’auteurs.
Plus de 150 originaux de Jean-Claude Denis, le père de «Luc Leroi», Grand Prix 2012 et président du 40e Festival, seront également exposés. Pour la première fois, Andréas, l’auteur de Rork et Capricorne, sera au sommaire, avec l’exposition monographique «Les Arcanes d’Andreas».
Quant à la star de la blogosphère Pénélope Bagieu, créatrice de Joséphine, elle sera célébrée dans l’exposition «Pattes de mouche». Elle recevra jeudi des mains de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, l’insigne de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Le Grand Prix du festival, qui couronnera le 3 février un créateur du 9e art pour l’ensemble de son œuvre, sera pour la première fois soumis au suffrage des auteurs accrédités à Angoulême, parmi 16 noms (voir cadre ci-dessous).
«Ces 16 noms ont été choisis en concertation avec l’Académie des Grands Prix, seule à voter auparavant, c’est une ouverture démocratique», assure Franck Bondoux, face aux grincements de dents. Le 3 février seront aussi décernés sept Fauves d’Angoulême.
L’un des partenaires historiques du FIBD, la FNAC, ayant jeté l’éponge, est remplacé par l’enseigne de distribution Cultura qui lance aussi son premier Prix du public. Le montant des subventions publiques est, lui, resté
inchangé.
Quant au directeur artistique du festival depuis 2003, Benoît Mouchart, il rejoindra en mars Casterman comme directeur éditorial BD.

 

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