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Moyen Orient et Monde - Environnement

De Normandie jusqu’en Angleterre, une forte odeur de gaz suscite des craintes

La fuite d’un gaz nauséabond provenant d’une usine chimique de Rouen, dans le nord-ouest de la France, suscitait hier l’inquiétude des populations, de la Normandie jusqu’au sud de l’Angleterre, en passant par Paris. Les émanations ont commencé lundi matin sur le site de l’entreprise Lubrizol, à quelque 110 km à l’ouest de Paris, à la suite d’une réaction chimique imprévue dans un bac de mercaptan. Ce gaz, aussi appelé méthanethiol, est un marqueur utilisé pour « parfumer » le gaz de ville, lui-même naturellement inodore, afin de repérer les fuites et éviter les accidents. L’usine en question, appartenant à la holding Berkshire Hathaway de l’influent homme d’affaires américain Warren Buffett, a été mise à l’arrêt dès lundi soir par décision des autorités françaises.
Des opérations de neutralisation du gaz devaient d’ailleurs commencer hier à 21h00 GMT et se poursuivre une partie de la nuit, a annoncé la préfecture. Le procédé, qui doit être testé sur cinq des 35 tonnes de produits concernés, consiste à neutraliser avec de la soude le contenu du bac où une réaction chimique « inattendue » s’est produite.

L’odeur a traversé la Manche
Dès la nuit de lundi à mardi, l’odeur, poussée par les vents, avait remonté la vallée de la Seine avant d’être ressentie dans les rues de Paris, où elle était encore perçue à l’aube. L’odeur a même traversé la Manche où la police du Sussex (sud de l’Angleterre) affirme avoir reçu des appels de résidents se plaignant « d’odeurs de gaz ».
Toutes les sources interrogées ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. L’une d’elles, au sein des services de secours, a estimé qu’« il peut y avoir quelques cas isolés d’intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l’odeur ». Officiellement, le méthanetiol est pourtant un produit classé comme « toxique par inhalation » et « dangereux pour l’environnement ». Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), des cas d’intoxication aiguë ont été rapportés chez des travailleurs directement exposés à des émanations.
Le ministère de la Santé s’est toutefois voulu rassurant : « Au regard des concentrations présentes dans l’air et des données actuellement disponibles, ce produit ne présente pas de risque pour la santé. » La ministre française de l’Écologie, Delphine Batho, s’est quant à elle rendue sur place, quittant d’urgence Berlin, où elle participait aux 50 ans du Traité franco-allemand. Les écologistes d’Europe Écologie – Les Verts (EELV, deux ministres au gouvernement) ont eux demandé que « toute la lumière soit faite ».

(Source : AFP)
La fuite d’un gaz nauséabond provenant d’une usine chimique de Rouen, dans le nord-ouest de la France, suscitait hier l’inquiétude des populations, de la Normandie jusqu’au sud de l’Angleterre, en passant par Paris. Les émanations ont commencé lundi matin sur le site de l’entreprise Lubrizol, à quelque 110 km à l’ouest de Paris, à la suite d’une réaction...

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