Des opérations de neutralisation du gaz devaient d’ailleurs commencer hier à 21h00 GMT et se poursuivre une partie de la nuit, a annoncé la préfecture. Le procédé, qui doit être testé sur cinq des 35 tonnes de produits concernés, consiste à neutraliser avec de la soude le contenu du bac où une réaction chimique « inattendue » s’est produite.
L’odeur a traversé la Manche
Dès la nuit de lundi à mardi, l’odeur, poussée par les vents, avait remonté la vallée de la Seine avant d’être ressentie dans les rues de Paris, où elle était encore perçue à l’aube. L’odeur a même traversé la Manche où la police du Sussex (sud de l’Angleterre) affirme avoir reçu des appels de résidents se plaignant « d’odeurs de gaz ».
Toutes les sources interrogées ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. L’une d’elles, au sein des services de secours, a estimé qu’« il peut y avoir quelques cas isolés d’intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l’odeur ». Officiellement, le méthanetiol est pourtant un produit classé comme « toxique par inhalation » et « dangereux pour l’environnement ». Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), des cas d’intoxication aiguë ont été rapportés chez des travailleurs directement exposés à des émanations.
Le ministère de la Santé s’est toutefois voulu rassurant : « Au regard des concentrations présentes dans l’air et des données actuellement disponibles, ce produit ne présente pas de risque pour la santé. » La ministre française de l’Écologie, Delphine Batho, s’est quant à elle rendue sur place, quittant d’urgence Berlin, où elle participait aux 50 ans du Traité franco-allemand. Les écologistes d’Europe Écologie – Les Verts (EELV, deux ministres au gouvernement) ont eux demandé que « toute la lumière soit faite ».
(Source : AFP)
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