« Les responsables libanais doivent arrêter leur intervention dans la guerre ainsi que le trafic d’armes vers la Syrie. Une attitude pareille nuit aux intérêts des deux pays voisins et accroît l’afflux des déplacés syriens vers le Liban », a expliqué M. Abdel Karim Ali. Il a indiqué que la Syrie est en train de combattre les terroristes qui viennent de tous les coins du monde et qui sont financés par plusieurs pays. Il a signalé que « la Syrie est déterminée plus que jamais à suivre son processus politique et appeler à un dialogue national pour mettre un terme au conflit au sein du pays ». Par ailleurs, il a affirmé que le ministre Mansour a dénoncé l’attentat terroriste qui a eu lieu mardi, dans une université à Alep, causant 88 morts parmi les citoyens.
En réponse à une question à propos des voix qui s’élèvent au Liban pour demander son expulsion, l’ambassadeur syrien a précisé que « ces appels ne sont pas constitutionnels et n’ont aucun rapport avec les relations fraternelles entre les deux pays ». « Nous sommes l’ambassade qui respecte le plus les principes diplomatiques », a-t-il ajouté, qualifiant de « ridicules » les appels à son expulsion. Il a par ailleurs appelé les réfugiés syriens au Liban à retourner en Syrie « puisque la Syrie regagne le calme et la sécurité ».
Mahfoud dénonce
Entre-temps, le chef du Mouvement du changement, Élie Mahfoud, a estimé hier que « le comportement de l’ambassadeur de Syrie, qui multiplie les déclarations à la tribune du palais Bustros, est inacceptable ». « Le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour arrêter ce comportement. L’ambassadeur syrien ne trouve d’autre tribune que celle du palais Bustros pour porter atteinte à la souveraineté et la dignité des Libanais », a-t-il ajouté.
M. Mahfoud a accusé le diplomate de s’être transformé en responsable sécuritaire qui donne des conseils au peuple libanais et qui viole tous les principes diplomatiques. « Il aurait mieux fait de conseiller à son régime d’arrêter les tueries en Syrie. Où était-il quand nous avions demandé de délimiter les frontières libano-syriennes il y a quelques années ? » s’est-il interrogé.
commentaires (5)
Qu'il montre l'exemple, qu'il y retourne le premier.
Robert Malek
10 h 15, le 18 janvier 2013