Bou Faour : 40.000 nouveaux réfugiés syriens chaque mois au Liban

Le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, a déclaré dimanche lors d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, au Caire, que le Liban est engagé dans la politique de distanciation face à la crise syrienne. Le ministre a également donné l'assurance du soutien libanais aux réfugiés syriens, soulignant l’unanimité du gouvernement au sujet du maintien des frontières ouvertes à toute famille syrienne venue se réfugier au Liban. 

Tout en affirmant que la question de leur renvoi ne se présente pas, M. Bou Faour a néanmoins mis en garde contre l'augmentation du nombre des réfugiés au Liban, estimant que celui-ci pourrait atteindre les 40.000 par mois. Il a estimé que cette situation devient déconcertante, appelant les pays arabes à soutenir le Liban "qui n'a jamais fuit ses obligations."

Tenue à la demande du Liban, la réunion du Caire porte principalement sur la situation des réfugiés syriens, et d’une manière générale, sur la situation en Syrie, comme l’avait indiqué une source diplomatique citée par l’agence al-Markaziya. Cette source avait précisé que le Liban compte sur le soutien de ses pairs arabes, afin de pouvoir gérer l’assistance, de plus en plus ardue, aux réfugiés. Le soutien arabe attendu serait soit une aide matérielle et financière, soit la disposition de certains États de la région à accueillir une part des réfugiés syriens, afin de diminuer le flot quotidien à travers les frontières libanaises.

Dans ce cadre, le chef de la diplomatie Adnane Mansour s'est rendu samedi au Caire, à la tête d’une délégation composée des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, où il a entamé, préalablement à la réunion officielle, des contacts et des entretiens avec les responsables arabes, notamment le secrétaire général de la Ligue, Nabil el-Arabi, ainsi que les différents ministres arabes des AE, en vue d’aboutir à une entente solide sur le dossier des réfugiés, d’autant plus que la crise syrienne est en voie d’aggravation, selon certains observateurs.

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