Sleiman inflexible : Le projet est contraire « au pacte de coexistence »

Le chef de l’État s’est montré hier inflexible au sujet du projet de loi électorale dit de la Rencontre orthodoxe et a réitéré son opposition de principe au projet en répétant devant ses visiteurs qu’il « contredit l’esprit de la Constitution ».
Le projet est contraire « au pacte de coexistence », a-t-il précisé.

Le chef de l’État, qui s’est concerté hier avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et avec le député Michel Murr, a reproché à certains chefs politiques de s’être lancés dans le projet de loi orthodoxe au cours de la réunion préparatoire de Bkerké, tout comme il a reproché leur changement d’option à ceux qui, lors de son examen en Conseil des ministres, avaient approuvé le projet de loi basé sur la proportionnelle, puis ont changé d’avis sans l’avoir consulté au préalable ou sans s’être concertés à ce sujet.

De son côté, après avoir été reçu par M. Sleiman, Michel Murr a affiché son opposition au projet de loi orthodoxe. « Taëf a donné aux chrétiens la parité et je ne compte pas brader ces droits acquis dans un projet dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants », a-t-il dit.

M. Murr a rendu hommage aux prises de position du chef de l’État sur ce plan et critiqué le CPL, qui avait pourtant élaboré et soumis au Parlement son propre projet de loi, pour ses revirements.
Cela dit, il semble, si l’on croit les rumeurs, que le patriarche maronite lui-même est plus proche des positions du chef de l’État que de celles des partis « chrétiens ». De fait, aucune allusion n’y a été faite dans le récent communiqué de l’Assemblée des évêques maronites, ajoutent ces rumeurs.