Violée à plusieurs reprises, agressée sexuellement avec une barre de fer rouillée à bord d’un autobus, la victime de 23 ans a ensuite été jetée hors du véhicule avec son ami alors qu’ils sortaient d’un cinéma le 16 décembre. Elle est décédée samedi dernier à Singapour, où elle avait été transférée, souffrant d’importantes lésions à l’intestin et au cerveau. La nature particulièrement ignoble de cette attaque a fait exploser la colère jusque-là contenue en Inde contre les agressions et viols commis en toute impunité dans ce pays. L’affaire a aussi suscité des condamnations internationales. Le rapport d’accusation de la police, de 1 000 pages selon les médias, compile les preuves accumulées après avoir notamment recueilli le témoignage accablant du petit ami de la victime, qui a également été frappé à coups de barre de fer. Selon la presse, qui citait le rapport de la police, les suspects ont tenté d’écraser avec l’autobus la victime après le viol. Son compagnon a réussi à la mettre à l’abri juste à temps.
Hier, plusieurs centaines de manifestants, dont des avocats, se sont rassemblés devant le tribunal pour exiger que les femmes soient mieux protégées et que le système judiciaire soit amélioré. Seuls 26 % des 24 206 affaires de viol enregistrées en 2011 ont abouti à une condamnation, selon les chiffres du Bureau national de la criminalité. Le secrétaire à l’Éducation, Shashi Tharoor, a ouvert mercredi un débat en proposant qu’une nouvelle loi réprimant plus sévèrement les agressions sexuelles porte le nom de l’étudiante en kinésithérapie.
Même si de nombreux éléments de sa vie personnelle et familiale ont été évoqués dans la presse, son nom n’a toujours pas été dévoilé. Le frère de la victime a affirmé au quotidien The Indian Express que sa famille n’y était pas opposée. « Ce sera comme un hommage à sa mémoire », a-t-il estimé. Il a toutefois demandé à ce que l’opinion respecte leur deuil. « La colère publique est justifiée, mais l’histoire de ma sœur ne devrait pas être transformée en spectacle », a-t-il plaidé.
(Source : AFP)
commentaires (1)
Dans ce cas d'une exceptionnelle barbarie, " DENT POUR DENT ET OEIL POUR OEIL " devrait être appliqué !
SAKR LEBNAN
01 h 34, le 04 janvier 2013