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Moyen Orient et Monde - Crise

L’Italie se prépare à des élections anticipées avec Berlusconi

Mario Monti annonce sa démission imminente et « irrévocable ».

Un récent sondage créditait Silvio Berlusconi, qui se présente pour la sixième fois, de moins de 14% au prochain scrutin national. Giuseppe Cacace/AFP

L’Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de théâtre successifs : l’exubérant Silvio Berlusconi est prêt à revenir gouverner le pays, et son successeur, l’austère Mario Monti, a annoncé sa démission imminente. Après l’avoir soutenu pendant un an, en pleine crise des marchés, le magnat de la télévision, amateur de jolies femmes, réputé pour ses rodomontades, ses plaisanteries et son ego, a ainsi lâché le rigoureux professeur d’économie, catholique pratiquant, à l’humour pince-sans-rire. Tous deux incarnent deux images opposées de l’Italie à l’étranger.
Sur la scène européenne, Mario Monti est vu comme l’artisan de l’assainissement durable de l’économie italienne, la troisième de la zone euro. Mais samedi, M. Monti a annoncé sa décision « irrévocable » de jeter l’éponge après le vote du budget prévu d’ici à la fin de l’année. Il a tenu à faire cette annonce samedi, alors que les marchés étaient fermés, pour éviter des réactions intempestives. Selon le Corriere della Sera, le chef du gouvernement a été « indigné » par les déclarations du secrétaire général du parti de Berlusconi (Peuple de la liberté, PDL), Angelino Alfano, vendredi, lorsque ce parti a décidé de ne pas voter un texte s’attaquant aux coûts de la politique. Il avait perçu l’attitude du PDL comme une trahison. M. Alfano s’est pour sa part défendu sur la chaîne de télévision TG2 en assurant que le PDL était « une force responsable » qui voterait le budget et un décret-loi permettant la poursuite de l’activité de l’aciérie ILVA en difficulté près de Tarente dans le Sud.
Si la démission de l’ancien commissaire européen intervenait d’ici à la fin décembre, les Italiens pourraient voter fin février ou début mars. Un délai de 45 à 70 jours est prévu entre la dissolution des Chambres et un nouveau scrutin.
M. Berlusconi, 76 ans, qui se présente pour la sixième fois, devrait axer sa campagne sur les impôts qui grèvent les budgets des classes moyennes et l’absence de croissance, et critiquer une Europe qu’il décrit volontiers comme soumise aux volontés de l’Allemagne. Le pari de Berlusconi est tout sauf gagné : le PDL est au bord de la scission entre modérés et aile droite. Un récent sondage le créditait de moins de 14 % au prochain scrutin national.
Dans la rue à Rome, les Italiens interrogés sur le retour du Cavaliere, jadis très populaire, se montraient d’ailleurs plus sceptiques qu’enthousiastes. Mais, depuis un an, constatait une femme, « il n’y a eu que de nouvelles taxes créées, les salaires sont restés ceux d’il y a dix ans, on n’arrive même plus à boucler les fins de mois ».
La presse italienne fustigeait quant à elle le « coup » de Berlusconi, qui se représente alors qu’il a plusieurs procès et condamnations sur le dos : « Un geste qui révèle les chantages du Cavaliere », titrait La Repubblica. Le quotidien de centre-droit La Stampa évoquait « les craintes de ceux qui nous regardent de l’extérieur. Mais si nous pouvons appréhender le printemps prochain avec inquiétude et non avec angoisse, nous le devons à la fermeté de Monti ». Car la démarche de l’ancien commissaire européen est à l’inverse saluée comme cohérente et rigoureuse. Pierluigi Bersani, chef du parti de centre-gauche, le Parti démocrate (PD), qui est aussi son candidat aux élections, a ainsi relevé son « acte de dignité » face à « l’irresponsabilité » de la droite « qui a trahi l’engagement pris il y a un an ».
Selon le Corriere, la décision donne en outre à M. Monti les mains libres et il pourrait s’engager en politique, comme le souhaitent les centristes et une partie de la droite qui ne veulent plus rien avoir à faire avec le « berlusconisme » qui a dominé l’Italie pendant 18 ans.
(Source : AFP)
L’Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de théâtre successifs : l’exubérant Silvio Berlusconi est prêt à revenir gouverner le pays, et son successeur, l’austère Mario Monti, a annoncé sa démission imminente. Après l’avoir soutenu pendant un an, en pleine crise des marchés, le magnat de la télévision, amateur de jolies femmes, réputé pour ses...
commentaires (3)

Il risque de s'asseoir sur... ses... C..., sur... ses... C..... "honni qui mal y pense !"... sur... ses... cuillères de table !

SAKR LEBNAN

12 h 25, le 11 décembre 2012

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Commentaires (3)

  • Il risque de s'asseoir sur... ses... C..., sur... ses... C..... "honni qui mal y pense !"... sur... ses... cuillères de table !

    SAKR LEBNAN

    12 h 25, le 11 décembre 2012

  • Dans les films amerlocks on a souvent ce scénario qui consiste à aller chercher du fond d'une cellule un repris de justice, avec une compétence bien précise pour une mission bien précise, et à la fin avec un ramassis d'anciens collègues plus ou moins rangés, il mène sa mission à bien et on aboutit à un happy end. Berlusconi pourrait être celui là. En tout cas je ne lui jetterai pas la pierre le 1er.

    Jaber Kamel

    05 h 17, le 10 décembre 2012

  • Je me demande comment les Italiens peuvent encore supporter cet horrible personnage !

    Robert Malek

    19 h 50, le 09 décembre 2012

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