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Lifestyle - Événement

Takreem, édition spéciale

« Cette édition 2012 était la plus réussie, tant dans le fond que la forme », dixit Ricardo Karam et ses nombreux invités. L’événement de la remise des prix Takreem, qui a eu lieu le 30 novembre à Manama, capitale de la culture arabe pour cette année, a su allier culture, entrepreneuriat, science, philanthropie et mondanités dans une grande fierté arabe.

Photo souvenir des lauréats en compagnie de Ricardo Karam.

Le troisième rendez-vous de la remise des prix Takreem a été organisé sous le patronage de la princesse Sabeeka bint Ibrahim al-Khalifa, épouse du roi de Bahreïn cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, en association avec le ministère de la Culture du royaume. Ont répondu présent des invités de marque venus de toute la région et au-delà : têtes couronnées, cheikhs, chefs d’entreprise, chercheurs, médecins, banquiers, faiseurs d’opinion... mais aussi et surtout les lauréats, personnalités ou institutions arabes, qui se sont singularisés par leur action ou leur œuvre. Takreem s’est donné pour rôle et mission de faire de ces lauréats un exemple dans le monde arabe et le monde tout court, incitant ainsi les générations d’aujourd’hui et de demain à contribuer aux avancées de la société dans tous les domaines.
Ce rendez-vous annuel, concocté par l’équipe de travail de Ricardo Karam, fondateur de Takreem, vient couronner un processus complexe composé d’étapes successives – appel à candidature et constitution des dossiers, réunions des comités de sélection, délibérations du jury international – et a donc eu lieu au Cultural Hall de Manama.
Première partie d’une soirée concise et sobre, durant laquelle le monde arabe, en pleine ébullition, s’est (ré)uni et (re)trouvé. Égyptiens plongés dans un printemps arabe qui prend des couleurs inattendues, Soudanais, Yéménites, Tunisiens, Irakiens... mais surtout Palestiniens heureux, la remise des prix ayant coïncidé avec le jour où la Palestine a obtenu, belle victoire, son statut « d’État observateur non membre » auprès des Nations unies.
Chacune de ces nations portait ses propres et nombreux problèmes locaux et régionaux, avec une triste actualité. « Il régnait, souligne Ricardo Karam, un sentiment d’exil commun aux Syriens, Égyptiens et Palestiniens présents, qui rappelait les années noires de la guerre au Liban, lorsque nous avons été déracinés de notre pays. »
Dans sa brève intervention, il a tenu à rappeler à l’audience l’objectif, déjà atteint mais toujours d’actualité, de son initiative : proposer une image différente du peuple arabe, qui rime avec travail, productivité, créativité, succès et excellence. Dans ce monde arabe, qui souffre de turbulences et de tensions, en quête perpétuelle de liberté, de droits de l’homme et de la femme, de conditions économiques favorables à son développement, il nous faut, a-t-il souligné, « accepter nos différences, assumer nos droits et nos devoirs, et souhaiter avancer dans un monde meilleur ».

Un palmarès de qualité
Les lauréats 2012 ont été sélectionnés par les prestigieux membres du jury international de Takreem, auquel ont pris part la reine Noor el-Hussein, cheikha Maï al-Khalifa, Nouha el-Hegelan, André Azoulay, Mohammad el-Baradei, Lakhdar Brahimi, Carlos Ghosn, Marc Lévy, Amin Maalouf, Leila Charaf et Raja Sidawi. Cette année était d’un grand cru. « Les années passées ont porté l’événement à maturation. Les lauréats étaient exceptionnels », précise Ricardo Karam.
Le prix Takreem de la philanthropie et des actes sociaux a été décerné à l’ONG Sesobel – Liban qui, depuis 35 ans, œuvre pour le bien-être de l’enfant au Liban et l’accompagnement d’enfants atteints d’handicap physique ou mental. « Une mission d’amour », menée avec un grand cœur par Yvonne Chami. Le prix Takreem des réalisations scientifiques et technologiques est revenu à Nagy Habib, médecin et chercheur égyptien sur le cancer du foie. La Fondation A. M. Qattan – Palestine a remporté le prix de l’innovation dans l’éducation. Fondée en 1993, l’ONG, à travers trois programmes, se charge de développer la culture et l’éducation en Palestine et dans les pays arabes, avec une attention particulière aux enfants, aux professeurs et aux jeunes artistes. Le prix Takreem du développement durable et de l’environnement a été remis à La Réserve de biosphère du Chouf – Liban. Soit 50 000 hectares protégés, avec 520 espèces florales rares, 24 villages et 70 000 personnes qui évoluent autour. La réserve a été reconnue par l’Unesco en 2005. La Jordanienne Samia Zaru a décroché le prix de l’excellence dans la culture. Multitalentueuse, cette artiste peintre, sculptrice et designer est membre fondateur du Musée national jordanien. Magda el-Sanoussi, du Soudan, a été désignée femme arabe de l’année pour sa gestion du programme Arab Region Gender Equity, multipliant les programmes en faveur de l’égalité entre hommes et femmes. Le prix du jeune entrepreneur a été remporté par le Libanais Habib Haddad. Ce dernier a créé Yamli.com, une startup qui a permis à la langue arabe de se développer sur le web. Saad Abdellatif – Palestine a obtenu le prix du leadership d’entreprise d’exception. Abdellatif est actuellement CEO de PepsiCo Asie, Moyen-Orient et Afrique. Enfin, le prix Takreem pour l’apport international à la société arabe a été décerné aux éditions Actes Sud-Sindbad – France pour leur démarche en faveur d’un métissage culturel entre l’Orient et l’Occident.
Durant la soirée animée par Leila el-Shaikhli, journaliste vedette à la chaîne al-Jazira, un hommage spécial a été rendu à Anthony Shadid, reporter d’origine libanaise qui collaborait avec le New York Times, mort en 2012 à l’âge de 43 ans, pour « avoir révélé le véritable esprit des Moyen-Orientaux et démantelé les stéréotypes occidentaux du monde arabe ». Une mention spéciale, remise par Miguel Angel Moratinos et Randa Habib, a par ailleurs été décernée à l’ancien président américain Jimmy Carter pour ses efforts de paix au Moyen-Orient et son combat en faveur des droits de l’homme. Le prix « Lifetime Achievement », qui met en avant des personnalités dont l’esprit de leadership et le dévouement ont marqué la société, a été attribué à cheikh Nahiane Moubarak al-Nahiana, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique aux Émirats arabes unis.
La cérémonie de remise des prix a été suivie d’un dîner de gala au Musée national de Bahreïn.
Les invités ont eu l’heureuse surprise de voir arriver Placido Domingo, en concert à Manama la veille, Ricardo Karam l’ayant interviewé il y a quelques années. La cerise sur le gâteau fut ce moment inattendu où, suite à l’insistance du public, il interpréta un My Way mémorable entouré des lauréats.
À peine rentré, Ricardo Karam se lance déjà dans la chasse aux prochains candidats pour une nouvelle édition de Takreem. Il met surtout les dernières touches à sa dernière émission, « Maa Ricardo Karam », qui sera diffusée à partir de janvier 2013 sur les chaînes CNBC Arabia, LBC Sat, et Future Amérique et Australie.
Le troisième rendez-vous de la remise des prix Takreem a été organisé sous le patronage de la princesse Sabeeka bint Ibrahim al-Khalifa, épouse du roi de Bahreïn cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, en association avec le ministère de la Culture du royaume. Ont répondu présent des invités de marque venus de toute la région et au-delà : têtes couronnées, cheikhs, chefs...

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