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Moyen Orient et Monde - Allemagne

Merkel sacrée tsarine par la CDU avant la campagne législative

Capitaine dans la tempête, la chancelière a reçu carte blanche de son parti.

La chancelière Angela Merkel, un bouquet de fleurs dans chaque main, a été plébiscitée hier au congrès de son parti pour le mener à la victoire lors des législatives de 2013. John MacDougall/AFP

Angela Merkel s’est offert hier un sacre triomphal au congrès de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) pour lancer sa quête d’un troisième mandat de chancelière en 2013, en promettant de protéger l’Allemagne de la crise financière. À la tête d’un parti affaibli et d’une coalition menacée par un partenaire libéral en difficulté, elle a usé de sa popularité dans la gestion de la crise pour se présenter en capitaine d’un navire dans la tempête. Les délégués du Parti conservateur lui ont donné carte blanche en la réélisant présidente de la CDU avec 97,94 % des voix, son meilleur score en douze ans à la tête du mouvement.
« J’en reste vraiment bouche bée et je suis touchée », a-t-elle lancé, ovationnée à l’annonce des résultats. « Nous avons beaucoup à faire » avant les élections législatives prévues pour le 22 septembre 2013, a-t-elle conclu. « Ce gouvernement est le meilleur gouvernement fédéral depuis la Réunification » en 1990, avait déclaré, en milieu de journée, la chancelière dans un discours d’une heure devant un millier de délégués de la CDU, réunis jusqu’aujourd’hui en congrès à Hanovre. « Nous nous trouvons parfois sur une mer déchaînée », a-t-elle dit, évoquant la crise financière et soulignant que les perspectives de croissance n’étaient pas aussi bonnes que prévu pour l’an prochain. Mais « pendant que d’autres pays d’Europe sont en récession, nous sommes le moteur de la croissance », sur ce continent, a-t-elle martelé. « Tout cela n’est pas tombé du ciel (...), nous devons être fiers » de l’action du gouvernement, a-t-elle insisté. Filant la métaphore marine, elle a cité un vieux dicton : « Le vent et les turbulences sont l’œuvre de Dieu, mais la voile et le gouvernail nous appartiennent. » La chef de gouvernement a rappelé que l’Allemagne avait actuellement « le plus faible taux de chômage » et « un des taux de chômage des jeunes les plus bas en Europe ». « Nous avons conduit l’Allemagne hors de la crise plus forte qu’elle n’y était entrée », a-t-elle assuré. Toutefois, « la crise ne peut pas être résolue en une nuit car elle n’est pas venue en une nuit ».

Inégalée
Personnalité politique préférée des Allemands, Angela Merkel, à la tête de son pays depuis sept ans, a dit sa volonté de tenir son cap en poursuivant son alliance avec les libéraux après les législatives. « Aucune autre coalition ne peut porter notre pays vers un bon avenir », a-t-elle lancé. Si Mme Merkel jouit d’une popularité jamais égalée pour un dirigeant allemand depuis la Guerre, son allié libéral (FDP) est en plein marasme. Résumant les attentes de ce congrès, l’édition en ligne du prestigieux hebdomadaire Der Spiegel a estimé : « Il en va de l’image et non du contenu : Merkel, c’est la CDU. La CDU, c’est Merkel. »
« Nous pouvons de toutes nos forces être fiers de cette chancelière. Elle dirige notre pays avec assurance dans cette crise économique et financière. Et maintenant en Europe, elle apparaît comme un roc dans la tempête », a surenchéri hier la ministre du Travail, Ursula Von der Leyen (CDU).
Dans les sondages, la CDU et le FDP ne disposent pas actuellement de la majorité nécessaire pour reconduire leur coalition. Les conservateurs sont crédités de 37 % à 39 % des suffrages. Les libéraux, avec seulement 4 % d’intentions de vote, risquent de ne pas atteindre le seuil de 5 % nécessaire pour entrer au Bundestag. Depuis les élections législatives de 2009, la coalition gouvernementale a enchaîné les revers dans les scrutins régionaux, perdant notamment un bastion historique (le Bade-Wurtemberg) et s’effondrant en Rhénanie du Nord-Westphalie. La coalition ne détient plus la majorité au Bundesrat, la Chambre haute du Parlement, ce qui rend difficile l’adoption de certains projets de loi.
(Source : AFP)
Angela Merkel s’est offert hier un sacre triomphal au congrès de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) pour lancer sa quête d’un troisième mandat de chancelière en 2013, en promettant de protéger l’Allemagne de la crise financière. À la tête d’un parti affaibli et d’une coalition menacée par un partenaire libéral en difficulté, elle a usé de sa popularité dans...

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