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Économie - Europe

La BCE devrait maintenir ses taux malgré une conjoncture dégradée

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait laisser son principal taux d’intérêt directeur inchangé malgré une baisse attendue de ses prévisions de croissance en zone euro. « Certains membres (de son conseil des gouverneurs) pourraient être en faveur d’une toute dernière baisse. Mais la majorité considère la position de la banque déjà suffisamment accommodante, tandis que les indicateurs de confiance ont commencé à grimper », estime Nikolaus Keis, économiste chez UniCredit.
Une interprétation largement partagée par ses confrères. « Les espoirs d’une baisse de taux semblent s’être à nouveau évanouis », commente Jonathan Loynes de Capital Economics.
Avec un taux à 0,75 %, son niveau historique le plus faible, auquel il a été porté en juillet, et un nouveau programme de rachat de dette publique annoncé en septembre (programme OMT), la BCE estime avoir fait son devoir.
Certes, l’activité industrielle peine à redémarrer et le chômage est à son niveau le plus haut (11,7 % en octobre). Mais l’accord sur l’aide à la Grèce lundi dernier et le programme OMT ont contribué à ramener une certaine confiance dans la zone euro comme en témoigne le recul persistant des taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie, deux pays durement attaqués par les marchés au cours de l’été.
Autres bons signes : les capitaux étrangers, notamment américains, reviennent vers la zone euro, a souligné à plusieurs reprises le président de la BCE Mario Draghi, tandis que le moral des ménages a grimpé de manière inattendue en novembre en Allemagne, France et Italie.
« À ce stade, seules les banques profiteraient d’une baisse de 0,25 point du taux d’intérêt (...) alors que l’impact sur l’économie réelle, s’il y en a un, serait très modeste », juge Nikolaus Keis.
Les résultats de la baisse de juillet se sont déjà révélés décevants : les banques n’ont pas adouci les conditions du crédit en faveur des entreprises non financières, tandis que les prêts aux ménages ont enregistré une légère progression, selon la dernière enquête de la BCE. Or sans prêt aux entreprises, pas d’investissement et pas de retour de la croissance.
Les nouvelles prévisions de la BCE devraient d’ailleurs refléter des attentes plus sombres sur l’évolution de l’activité économique en zone euro.
Les chiffres pour 2013 risquent de pointer vers « une stagnation ou une légère contraction » du PIB, a estimé M. Keis, alors qu’en septembre la BCE attendait encore +0,5 %.
Interrogé vendredi dernier sur la radio française Europe 1, M. Draghi a estimé que la zone euro devrait renouer avec la croissance au cours du second semestre de l’année prochaine. Mais faute de soubresaut dès le début de l’année, les analystes s’attendent à ce que la BCE envisage de relâcher à nouveau sa politique monétaire.
« Si l’économie ne montre pas des signes de reprise au premier trimestre, un abaissement des taux pourrait avoir lieu », a estimé ainsi Peter Vanden Houte, économiste pour la banque ING. D’autant que du côté de l’inflation, les craintes d’un échauffement sont pour l’instant écartées.
Selon l’office européen de statistiques Eurostat, la hausse des prix a nettement ralenti en novembre dans la zone euro, à 2,2 % sur un an contre 2,5 % le mois précédent, confirmant le ralentissement observé depuis le début de l’année (à l’exception d’août et de septembre). Elle devrait donc revenir au taux fixé à la BCE, c’est-à-dire proche ou en dessous de 2 %.
(Source : AFP)
La Banque centrale européenne (BCE) devrait laisser son principal taux d’intérêt directeur inchangé malgré une baisse attendue de ses prévisions de croissance en zone euro. « Certains membres (de son conseil des gouverneurs) pourraient être en faveur d’une toute dernière baisse. Mais la majorité considère la position de la banque déjà suffisamment accommodante, tandis...

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