« Ce n’est pas un bon moment pour précipiter la Constitution, car l’heure est à une extrême division », a réagi Heba Morayef, directrice de Human Rights Watch en Égypte, se disant « très inquiète » de certaines dispositions du projet.
Parallèlement, au lendemain d’une mobilisation populaire inédite contre M. Morsi, opposants et forces antiémeute continuaient de s’affronter au Caire. Des centaines de manifestants avaient passé la nuit place Tahrir, où des heurts ont eu lieu dans les rues environnantes avant de s’y propager le matin. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Pour leur part, les Frères musulmans et le parti islamiste al-Nour ont appelé à une manifestation de « masse » samedi au Caire, pour marquer leur soutien à M. Morsi.
Par ailleurs, estimant que la situation en Égypte n’était « pas claire », le département d’État américain a appelé à la fin de « l’impasse constitutionnelle » tout en minimisant les risques de voir M. Morsi se transformer en autocrate. Cependant, l’ambassade des États-Unis au Caire a semblé laisser entendre que l’Égypte prenait le chemin d’une nouvelle dictature : « Le peuple égyptien a clairement indiqué lors de la révolution du 25 janvier qu’il en avait assez de la dictature », pouvait-on ainsi lire sur un tweet du compte officiel de l’ambassade @USEmbassyCairo.
(Source : agences)
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