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Moyen Orient et Monde - Conflit

La Constitution égyptienne en passe d’être votée en pleins troubles

Nouvelles tensions entre Morsi et les instances judiciaires.

Hier matin au Caire, les manifestants ont violemment affronté les forces antiémeute.Asmaa Waguih/Reuters

Le Caire a accéléré la rédaction controversée de la Constitution, qui devait être achevée hier et votée aujourd’hui, alors que l’Égypte traverse sa pire crise depuis l’élection du président islamiste Mohammad Morsi, en raison des pouvoirs exceptionnels qu’il s’est octroyés. Deux hautes instances judiciaires ont dénoncé le décret présidentiel. La Cour de cassation a annoncé la suspension de ses travaux jusqu’à son annulation et la Haute Cour constitutionnelle a jugé injustifiées les accusations de partialité de M. Morsi à son encontre.
« Ce n’est pas un bon moment pour précipiter la Constitution, car l’heure est à une extrême division », a réagi Heba Morayef, directrice de Human Rights Watch en Égypte, se disant « très inquiète » de certaines dispositions du projet.
Parallèlement, au lendemain d’une mobilisation populaire inédite contre M. Morsi, opposants et forces antiémeute continuaient de s’affronter au Caire. Des centaines de manifestants avaient passé la nuit place Tahrir, où des heurts ont eu lieu dans les rues environnantes avant de s’y propager le matin. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Pour leur part, les Frères musulmans et le parti islamiste al-Nour ont appelé à une manifestation de « masse » samedi au Caire, pour marquer leur soutien à M. Morsi.
Par ailleurs, estimant que la situation en Égypte n’était « pas claire », le département d’État américain a appelé à la fin de « l’impasse constitutionnelle » tout en minimisant les risques de voir M. Morsi se transformer en autocrate. Cependant, l’ambassade des États-Unis au Caire a semblé laisser entendre que l’Égypte prenait le chemin d’une nouvelle dictature : « Le peuple égyptien a clairement indiqué lors de la révolution du 25 janvier qu’il en avait assez de la dictature », pouvait-on ainsi lire sur un tweet du compte officiel de l’ambassade @USEmbassyCairo.
(Source : agences)
Le Caire a accéléré la rédaction controversée de la Constitution, qui devait être achevée hier et votée aujourd’hui, alors que l’Égypte traverse sa pire crise depuis l’élection du président islamiste Mohammad Morsi, en raison des pouvoirs exceptionnels qu’il s’est octroyés. Deux hautes instances judiciaires ont dénoncé le décret présidentiel. La Cour de...

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