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À La Une - Religion

La commémoration de Achoura endeuillée dans plusieurs pays musulmans

Des morts au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan…

Un indien chiite commémorant l'Achoura au Cachemire. Rouf BHAT/AFP

La commémoration de Achoura, un des plus importants événements religieux du calendrier chiite, a été marquée cette année par une série d’incidents meurtriers dans plusieurs pays musulmans.

Au Yémen, des inconnus ont ouvert le feu à Sanaa sur des chiites zaïdites lors d'un rassemblement, faisant trois morts et 10 blessés, selon un responsable de la sécurité et des témoins.

Des milliers de zaïdites, une minorité yéménite qui a combattu pendant des années les troupes de l'ancien président Ali Abdallah Saleh dans le nord du pays, avaient participé pour la première fois à Sanaa à un rassemblement public à l'occasion du deuil de Achoura.

Selon des témoins, une explosion suivie de tirs intenses ont résonné vers 18h30 (15h30 GMT) à l'entrée du lieu de rassemblement dans le nord de la capitale.

Le zaïdisme est une branche du chiisme dont la plupart des adeptes résident au Yémen, où ils sont minoritaires dans un pays à majorité sunnite. Depuis quelques années, les zaïdites ont commencé à exprimer des revendications politiques sous la conduite de leur chef Abdel Malek al-Houthi.

 

Au Pakistan, au moins sept personnes ont été tuées samedi dans le nord-ouest du pays dans l'explosion d'une bombe placée sur le bord d'une route où défilait une procession chiite, a annoncé la police.

Quatre enfants se trouvaient parmi les victimes de cet engin explosif de 8 à 10 kg déclenché à distance à l'aide d'une télécommande de télévision, le réseau téléphonique ayant été coupé, a-t-il été précisé.

L'attentat a eu lieu à Dera Ismaïl Khan, un bastion de groupes sunnites liés à el-Qaëda qui considèrent que les chiites ne sont pas des musulmans.

La semaine a déjà été marquée par une série d'attaques à la bombe, perpétrées à distance via des téléphones portables, qui ont conduit le Pakistan à prévoir la suspension du réseau téléphonique mobile dans de nombreuses villes.

 

Par ailleurs, en Afghanistan, un étudiant afghan a été tué et huit autres ont été blessés lors de heurts entre sunnites et chiites à l'université de Kaboul, a-t-on appris de source policière.

"Il semble que des violences se soient produites entre sunnites et chiites quand des étudiants chiites ont voulu pratiquer le rite de Achoura dans un dortoir", a indiqué à l'AFP Mohammad Zaher, chef du département d'enquête criminelle de la police de Kaboul, ajoutant que la situation était désormais sous contrôle et qu'une enquête était en cours.

 

Achoura est une cérémonie commémorant le meurtre de l'imam Hussein, le petit-fils du prophète Mahomet, par des armées du calife Yazid en 680. Lors de cette célébration, des hommes se frappent la poitrine à des dizaines de reprises, avant de se lacérer parfois le dos à coups de lames aiguisées.

 

L'année dernière, plus de 80 personnes avaient été tuées lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser dans la foule à Kaboul pendant cette célébration. Cette année, une forte protection policière a empêché de tels événements de se reproduire, même si des rumeurs de heurts sporadiques ont été rapportées dans Kaboul.

La commémoration de Achoura, un des plus importants événements religieux du calendrier chiite, a été marquée cette année par une série d’incidents meurtriers dans plusieurs pays musulmans.
Au Yémen, des inconnus ont ouvert le feu à Sanaa sur des chiites zaïdites lors d'un rassemblement, faisant trois morts et 10 blessés, selon un responsable de la sécurité et des...

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