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Économie - Crise

Le rapport de la troïka en main, la zone euro tente d’avancer sur la Grèce

La zone euro a épluché hier soir le rapport des principaux bailleurs de fonds d’Athènes qui vient de lui être remis et tenter d’avancer sur le dossier grec. « Le rapport de la troïka est fondamentalement positif car les Grecs ont tenu leurs promesses. Maintenant, c’est à nous de tenir les nôtres », a affirmé hier le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Il a prévenu qu’il n’y aurait pas de décision définitive sur le déblocage de l’aide pour le pays lors de cette réunion de l’Eurogroupe. De plus, selon une porte-parole du ministère allemand des Finances, Marianne Kothe, le rapport reçu n’est pas encore complet, certains documents manquant à l’appel.
Athènes attend le versement d’une tranche d’aide de 31,2 milliards d’euros, bloquée depuis juin, ainsi qu’une autre tranche de 5 milliards d’euros. Faute de recevoir de l’argent frais, le pays risque la cessation de paiement car il doit rembourser pour 5 milliards d’euros d’obligations ce vendredi.
Prenant les devants, il va lancer un emprunt exceptionnel aujourd’hui qui servira à rembourser une partie de cette créance et tenter de lever pour plus de 3 milliards d’euros. Malgré cela, « nous avons besoin de la tranche, car la situation des réserves de l’État est limite », a insisté le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras.
Pour obtenir cette aide financière, le pays a adopté un programme d’ajustement budgétaire musclé comprenant d’une part des économies de 18 milliards d’ici à 2016 et, d’autre part, un budget pour 2013 imposant neuf milliards d’euros d’économies qui a été approuvé dimanche soir par le Parlement. « Je suis tout à fait impressionné par les récentes performances politiques de la Grèce », s’est félicité M. Juncker.
Malgré ce satisfecit, les ministres des Finances de la zone euro devaient au mieux aboutir à un accord de principe, car certains pays, en premier lieu l’Allemagne, doivent obtenir l’aval de leur Parlement avant toute nouvelle décision sur la Grèce. En outre, ils ont « besoin de clarifications concernant la soutenabilité de la dette grecque », a indiqué M. Juncker. Beaucoup d’analystes considèrent en effet qu’il est irréaliste de ramener la dette grecque à 120 % du PIB en 2020, comme prévu jusqu’ici. « La question est de savoir si l’objectif de 120 % du PIB constitue le dernier mot ou si nous prolongeons un peu cette période », a expliqué M. Juncker.
Autre question : « Est-ce que nous donnons deux ans de plus » à Athènes pour mener à bien son ajustement budgétaire, comme elle le demande ? Ce délai de deux ans fait l’objet d’un relatif consensus, mais a un coût qu’il faut financer, évalué entre 15 et 30 milliards d’euros, selon les sources. « Toute aide pour étendre les délais de remboursement de la Grèce ou baisser ses taux d’intérêt irait dans le bon sens. C’est probablement la direction dans laquelle on va », a déclaré cette source proche des négociations, tout en requérant l’anonymat.
La Banque centrale européenne (BCE) refuse d’accepter des pertes sur les obligations grecques qu’elle possède, le Fonds monétaire international (FMI) refuse de remettre au pot et laisse cette responsabilité à la zone euro, qui exclut tout nouveau prêt, synonyme de troisième plan d’aide à la Grèce. Plusieurs solutions sont à l’étude : un abaissement des taux d’intérêt des prêts à la Grèce ou un rachat par le pays d’une partie de sa dette à prix cassés, une option « techniquement compliquée », selon un responsable européen. Quoi qu’il arrive, le temps presse. « Il serait sage que nous nous mettions d’accord sur un calendrier », a affirmé M. Juncker. Les ministres de l’Eurogroupe auront « une discussion soit cette semaine, soit la semaine prochaine », a-t-il déclaré, disant souhaiter clore le sujet avant le sommet des 22 et 23 novembre.

(Source : AFP)
La zone euro a épluché hier soir le rapport des principaux bailleurs de fonds d’Athènes qui vient de lui être remis et tenter d’avancer sur le dossier grec. « Le rapport de la troïka est fondamentalement positif car les Grecs ont tenu leurs promesses. Maintenant, c’est à nous de tenir les nôtres », a affirmé hier le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker....

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