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À La Une - Liban

Affrontements meurtriers entre les salafistes du cheikh Assir et le Hezbollah à Saïda

"L'armée va tirer sur tous ceux qui sont armés", affirme le ministre de l'Intérieur.

Des soldats libanais patrouillent la ville de Saïda (Liban-Sud) le 11 novembre 2012 après des heurts entre des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir et des membres du Hezbollah. AFP PHOTO / MAHMOUD ZAYYAT

Un calme précaire régnait dimanche soir à Saïda (Liban-Sud) où trois personnes ont été tuées et au moins sept autres blessées lors d'affrontements entre des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir et des membres du Hezbollah dans le quartier el-Taamir, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

 

Les morts sont deux partisans du cheikh Assir ainsi qu'un Egyptien, a précisé l'ANI.

Selon l'AFP, citant une source sous couvert de l'anonymat, le dirigeant local du Hezbollah figure parmi les blessés. Il s'agirait, selon l'ANI, de Zeid el-Daher. Il a été transféré à l'hôpital Hammoud.


L'armée libanaise a quadrillé le quartier et a renforcé sa présence dans la ville, selon l'agence libanaise.

Le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel s'est rendu en fin de journée à Saïda et a présidé une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité du Liban-Sud afin de contenir la situation dans la ville. Selon l'ANI, le Premier ministre Nagib Mikati a demandé à M. Charbel de tenir cette réunion afin de calmer la situation au Liban-Sud.


"Nul ne bénéficiera de couverture politique (...) l'armée libanaise va tirer sur tous ceux qui sont armés", a lancé le ministre au terme des concertations. Et d'ajouter : "Tous les Libanais possèdent des armes (...) la solution est le dialogue".

 

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Najib Mikati avait annoncé, sur son compte Twitter, avoir demandé "aux autorités de prendre les mesures nécéssaires afin de contenir la situation à Saïda et d'arrêter les responsables de l'incident (...)." Et d'ajouter : "Les forces de l'ordre ne tolèreront pas ces incidents et ne permettront pas une dégradation de la situation".

M. Mikati avait également appelé au calme et a demandé à "tous les Libanais d'exercer la retenue et d'éviter tout genre d'incidents sécuritaires vu la situation sensible du pays".

 

L'incident aurait pour origine le refus des partisans du Hezbollah à Saïda d'obtempérer à un ultimatum lancé par le cheikh Assir, leur demandant d'enlever toutes les affiches faisant la promotion du mouvement chiite, selon un correspondant de l'AFP présent dans la ville portuaire du sud. Les partisans du cheikh sunnite ont alors déchiré un portrait du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, allié du président syrien Bachar el-Assad, déclenchant ainsi les affrontements avec les partisans du mouvement chiite.

 

"Les affiches du +parti d'Iran+ ne seront jamais exposées dans la ville de Saïda (...)", a lancé dimanche cheikh Assir lors d'un discours. "Nous ne sommes pas les ennemis de la communauté chiite, notre objectif est de faire chuter le +parti des assassinats", a-t-il ajouté tout en annonçant le début du "combat des Libanais contre les armes de la dissension". 

 

Début novembre, cheikh Assir avait appelé à "une intifada de toutes les classes sociales contre les armes iraniennes au Liban", en référence aux armes du Hezbollah.

Il avait également tenu un sit-in, plusieurs semaines durant à Saïda, pour protester contre les armes du parti chiite libanais. Le sit-in avait été levé en août dernier.

 

Un calme précaire régnait dimanche soir à Saïda (Liban-Sud) où trois personnes ont été tuées et au moins sept autres blessées lors d'affrontements entre des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir et des membres du Hezbollah dans le quartier el-Taamir, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
 
Les morts sont deux partisans du cheikh Assir ainsi...

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