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Hollande veut répondre aux angoisses des Français "extrêmement stressés"

"D'ordinaire, les gouvernements de gauche commencent en fanfare et terminent dans la déconfiture. Je voudrais apporter la preuve que le parcours inverse est possible".

François Hollande donnera le mardi 13 novembre, à l'Elysée, la première conférence de presse de son quinquennat. BERTRAND LANGLOIS/AFP

François Hollande, qui donnera mardi prochain à l'Elysée la première conférence de presse de son quinquennat devant des centaines de journalistes, veut être un "interlocuteur direct" pour les Français, désireux selon lui d'un "face-à-face" avec leur président.

 

Elu il y a six mois, M. Hollande prédit que "l'année 2013 sera dure, c'est certain", mais il assure, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Marianne rendu public vendredi, vouloir répondre aux angoisses de Français "extrêmement stressés".

Il dit aussi avoir conscience que sa démarche globale soit mal comprise, estimant qu'un exercice de pédagogie sera nécessaire. "C'est vrai. Je vais m'appliquer à en donner le cadre général dès ma prochaine conférence de presse", dit-il. "J'ai compris aussi que les Français voulaient me voir davantage en première ligne, et m'impliquer personnellement".


Désireux de marquer une rupture de style avec son prédécesseur Nicolas Sarkozy en début de mandat, François Hollande veut enclencher une nouvelle séquence dans ses rapports avec ses concitoyens. "J'avais souhaité en arrivant donner à la parole présidentielle un style moins obsédant, moins oppressant. Et, de cela, je crois qu'ils continuent de m'être reconnaissants. En revanche, ils désirent davantage un face-à-face avec leur président. Eh bien, je vais faire ce qu'ils désirent !", dit-il.


François Hollande estime que les Français ont besoin d'un interlocuteur direct". Il fait à cet égard la comparaison avec les Italiens. "Les mesures de rigueur qu'ils subissent sont infiniment plus lourdes que celles auxquelles sont exposés nos compatriotes, toutes catégories confondues ; et pourtant, ils ont meilleur moral", dit-il.

 

François Hollande s'attend malgré tout à une embellie sur le front de la croissance et de l'emploi en 2013. "Un retour de la croissance à l'issue de cette année-là serait le bienvenu. Mais je suis optimiste", dit-il. "D'ordinaire, les gouvernements de gauche commencent en fanfare et terminent dans la déconfiture. Voyez le Front populaire. Je voudrais apporter la preuve que le parcours inverse est possible". 

 

Le président socialiste, qui se considère toujours comme un "adversaire" de la finance, assure par ailleurs que le gouvernement ne se heurte pas pour le moment au "mur de l'argent". Il confirme la réforme bancaire instaurant la séparation entre banque de dépôt et banque d'affaires, qui doit être examinée en Conseil des ministres le 19 décembre.


En ce qui concerne son gouvernement, le chef de l'Etat juge "possible" un départ des écologistes. "Je ne le souhaite pas (...) Enfin nous verrons bien...Dans tous les cas, pas de panique!" confie-t-il dans l'entretien à Marianne.

Après les votes négatifs des communistes sur plusieurs projets de loi du gouvernement, le sénateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Jean-Vincent Placé, a lancé la fronde côté écologistes en affirmant vendredi que ces derniers s'interrogeaient sur leur maintien au gouvernement.

 

 

Une cote de confiance toujours en baisse

Ces derniers mois, la cote de confiance du président ne cesse de baisser, aujourd'hui à 39% (-3 points), tandis que celle de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'érode encore plus nettement, à 36% (-5 points), selon le baromètre mensuel de CSA pour les Echos.


Selon ce baromètre de novembre, 39% des personnes interrogées font confiance à François Hollande pour "affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays", contre 42% en octobre. Ils sont 55% à ne pas lui faire confiance, un chiffre inchangé, tandis que 6% ne se prononcent pas (+3).


Le président connaît les plus fortes baisses chez les sympathisants Front de gauche (-8, cote de confiance à 48%) et EELV (-14, 48%). Depuis le mois de mai, où il était à 58% chez l'ensemble des sondés, il perd 19 points.

 

 

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François Hollande, qui donnera mardi prochain à l'Elysée la première conférence de presse de son quinquennat devant des centaines de journalistes, veut être un "interlocuteur direct" pour les Français, désireux selon lui d'un "face-à-face" avec leur président.
 
Elu il y a six mois, M. Hollande prédit que "l'année 2013 sera dure, c'est certain", mais il assure, dans un entretien...
commentaires (1)

Il ne défend plus le cac 40, mais bien le couac 40. Délégué hollande ne se presse pas pour intervenir, mais parce qu'il attend les ordres avant de s'exécuter, cette marionnette européenne.

Jaber Kamel

07 h 06, le 09 novembre 2012

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Commentaires (1)

  • Il ne défend plus le cac 40, mais bien le couac 40. Délégué hollande ne se presse pas pour intervenir, mais parce qu'il attend les ordres avant de s'exécuter, cette marionnette européenne.

    Jaber Kamel

    07 h 06, le 09 novembre 2012

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