Depuis un an, cette jeune Japonaise de 30 ans, longue chevelure noire, sourire blanc enfantin, a entrepris un étonnant projet : une sorte de journal intime au quotidien, « Lévitation d’aujourd’hui », mis en photos prises par son complice Hisaji Hara. Et toujours, toujours au-dessus du sol. Comme une mystérieuse obsession de vouloir s’arracher du monde, de ne jamais atterrir. Lorsqu’elle saute, en totale maîtrise de ses mouvements grâce à des échauffements, et que l’appareil déclenche à 1/500e de seconde, Natsumi, les yeux noirs dans le vague tournés vers un lointain quelque part, semble vraiment en suspension. Pour ne pas trahir sa « condition newtonienne », elle ne regarde jamais vers le sol, ce qui renforce encore l’illusion. Elle, assure-t-elle, travaille sans retouche « ni manipulation digitale » de ses instants saisis. Veut-elle être célèbre ? « Honnêtement oui, dit-elle, pour partager mes lévitations avec le plus grand nombre de gens. » Aujourd’hui Natsumi, qui est déjà allée « flotter » devant le Grand Palais à Paris, vend ses photos dans des galeries de Tokyo. Mais elle s’échappe aussitôt, visant à l’universel : « Si dans cent ans, quelqu’un trouve mon journal, peu importe que l’on sache que c’est moi. » À ce moment-là, elle sera vraiment au ciel. Handout/AFP
Lifestyle - Photographie
Natsumi, la Japonaise qui flotte dans les airs et fait planer
OLJ / le 30 octobre 2012 à 23h03
Depuis un an, cette jeune Japonaise de 30 ans, longue chevelure noire, sourire blanc enfantin, a entrepris un étonnant projet : une sorte de journal intime au quotidien, « Lévitation d’aujourd’hui », mis en photos prises par son complice Hisaji Hara. Et toujours, toujours au-dessus du sol. Comme une mystérieuse obsession de vouloir s’arracher du monde, de ne jamais atterrir. Lorsqu’elle saute, en totale maîtrise de ses mouvements grâce à des échauffements, et que l’appareil déclenche à 1/500e de seconde, Natsumi, les yeux noirs dans le vague tournés vers un lointain quelque part, semble vraiment en suspension. Pour ne pas trahir sa « condition newtonienne », elle ne regarde jamais vers le sol, ce qui renforce encore l’illusion. Elle, assure-t-elle, travaille sans retouche « ni manipulation digitale » de ses instants saisis. Veut-elle être célèbre ? « Honnêtement oui, dit-elle, pour partager mes lévitations avec le plus grand nombre de gens. » Aujourd’hui Natsumi, qui est déjà allée « flotter » devant le Grand Palais à Paris, vend ses photos dans des galeries de Tokyo. Mais elle s’échappe aussitôt, visant à l’universel : « Si dans cent ans, quelqu’un trouve mon journal, peu importe que l’on sache que c’est moi. » À ce moment-là, elle sera vraiment au ciel. Handout/AFP
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