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Le 14 Mars dénonce l’assaut contre le Sérail et appelle au calme

Après l’assaut lancé contre le Sérail par une foule en colère à l’appel du journaliste du Moustakbal, Nadim Koteich, les leaders politiques du 14 Mars se sont empressés d’appeler leur base populaire au calme, par crainte de débordements incontrôlables. Les responsables de l’opposition ont dénoncé un acte irréfléchi, mettant en garde contre toute atteinte au siège du gouvernement.
De Paris, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, s’est empressé de lancer un appel au calme et a demandé à ses partisans qui se sont opposés aux forces de l’ordre de rentrer chez eux. « Nous voulons la paix. Le gouvernement doit tomber, mais nous voulons que cela se produise de manière pacifique. Je demande à tous ceux qui sont dans les rues de se retirer », a-t-il dit dans un message à la télévision.
« Cette journée (hier) est consacrée à l’hommage qui doit être rendu aux deux martyrs. Nous voulons exprimer notre refus de ce crime terroriste d’une façon pacifique et démocratique », a-t-il dit, en affirmant qu’il est prêt à envoyer les gardes en charge de la sécurité de la Maison du Centre pour protéger le Sérail.
Le même appel au retrait du périmètre du siège du gouvernement a été également lancé à leurs partisans respectifs par le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, par les Kataëb et par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. M. Siniora a désigné comme étant « inacceptable » l’attaque contre le Sérail. « Il n’est pas dans nos habitudes de lancer des assauts contre le siège du gouvernement », a-t-il déploré, avant d’ajouter : « Nous maintenons ce que nous avons affirmé devant la tombe de Rafic Hariri. Nous sommes fermes quant à notre volonté de faire chuter le gouvernement. Notre décision est irrévocable. Mais tout acte de violence perpétré pour forcer les portes du Sérail n’aide pas notre cause. »
Le député Samy Gemayel a souligné pour sa part que les Kataëb n’ont rien à voir dans l’appel à attaquer le Sérail, mettant en garde les phalangistes contre des confrontations avec les forces de sécurité. « Nous comprenons la colère des gens qui ont le sentiment de ne plus bénéficier d’une couverture de sécurité », a-t-il dit, en rappelant que « le 14 Mars est un mouvement militant pacifique qui soutient l’État ». « Nous avons servi d’exemple parce que nous avions pu libérer notre pays des armées étrangères sans le moindre incident de sécurité », a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que « la colère, que nous partageons, doit s’exprimer d’une manière civilisée et pacifique ».
Il reste que selon un communiqué du bureau de presse de la présidence du Conseil, plus de 15 agents de l’ordre ont été blessés par les manifestants en colère. Le texte dénonce « un appel provocateur répété à plusieurs reprises pour pousser les participants aux funérailles à marcher sur le Sérail ». « Nous faisons assumer aux parties qui ont fait de la provocation, à travers leurs slogans, leurs pratiques et leurs positions, la responsabilité de la tentative de forcer les portes du Sérail et ses conséquences », indique le texte qui précise que les « communiqués dénonçant ou se démarquant de cet acte ne suffisent pas ».
« À cause de cette ignorance du symbole national que représente le Sérail, le Premier ministre est tenu de déployer davantage d’efforts et de consentir encore plus de sacrifices pour faire sortir le Liban de cette immense épreuve et pour trouver les moyens de restaurer la cohésion nationale », conclut le texte.
Entre-temps, les mesures de sécurité ont été renforcées autour de la résidence du chef du gouvernement à la rue Maarad au centre-ville.
Quant au principal concerné dans cette affaire, le journaliste Nadim Koteich, il a indiqué à la LBC avoir agi à titre individuel en appelant les participants aux obsèques du général Wissam el-Hassan à marcher sur le Sérail. « Une amitié profonde me liait au général el-Hassan et je n’ai pas voulu retourner de ses obsèques comme nous étions rentrés des obsèques précédentes », a-t-il dit. « Nous ne pouvons plus nous contenter de compter nos morts », s’est-il indigné.
M. Koteich a indiqué qu’il a eu deux communications téléphoniques avec M. Saad Hariri, qui lui a fait part de son mécontentement. M. Hariri lui a fait savoir qu’il aurait dû se concerter avec les dirigeants de l’opposition avant de prendre une initiative quelconque, a poursuivi le journaliste avant de conclure : « Je suis fier de ce que j’ai fait. »
Après l’assaut lancé contre le Sérail par une foule en colère à l’appel du journaliste du Moustakbal, Nadim Koteich, les leaders politiques du 14 Mars se sont empressés d’appeler leur base populaire au calme, par crainte de débordements incontrôlables. Les responsables de l’opposition ont dénoncé un acte irréfléchi, mettant en garde contre toute atteinte au siège...

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