L’écrivain dissident chinois Liao Yiwu a violemment critiqué hier le régime de Pékin, décrivant la Chine comme un « empire inhumain aux mains sanglantes », lors de la remise d’un prestigieux prix littéraire allemand. L’écrivain, également connu sous le nom de Lao Wei, a déclaré que l’État chinois était un « énorme tas de ferraille qui doit s’écrouler », et il a accusé l’Occident de « collusion avec les bourreaux sous couvert de libre-échange commercial ». Liao Yiwu s’exprimait alors qu’il recevait, au dernier jour de la Foire du livre de Francfort, le prix de la Paix des libraires allemands, au cours d’une cérémonie à laquelle assistait le président allemand Joachim Gauck. Doté de 25 000 euros (32 000 dollars), le prix de la Paix des libraires allemands est l’une des plus importantes distinctions littéraires d’Allemagne avec le prix Georg-Büchner, qui récompense une œuvre en allemand.
Né en 1958 dans le Sichuan, Liao a passé quatre ans en prison pour avoir écrit et diffusé un poème intitulé Le grand massacre sur la répression de la place Tiananmen en 1989. Il s’est réfugié en Allemagne en 2011 après avoir bravé une interdiction de sortie du territoire chinois en passant au Vietnam à pied. Liao est également l’auteur de L’empire des bas-fonds et de Quand la terre s’est ouverte au Sichuan : Journal d’une tragédie.
Samedi, Liao avait sévèrement critiqué l’attribution du prix Nobel de littérature 2012 à l’écrivain chinois Mo Yan, en qui il voit un « poète d’État ». « Les bras m’en tombent ! » a déclaré Liao à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon un extrait de l’entretien diffusé le jour même.
Lire aussi
Quand un Nobel chinois appelle à la libération "dès que possible" d'un autre Nobel chinois
commentaires (2)
La Chine jaune, populaire et même communiste est en passe de devenir la 1ère puissance économique de la planète bleu... Sans compter qu'elle détient le quart de la dette souveraine et publique américaine et bientôt une partie de celle de l'Europe, qui tire une langue à toucher par terre... Cette dernière peine à mettre su pied le (MES) Mécanisme Européen de Stabilité théorique qu'il faudra par la suite financé réellement. Alors on cherche la petite bête à la chine: un coup c'est le droit des tibétains, un coup en vendant des armes à Taiwan, un autre coup par provocation interposée japonaise sur les iles en mer de Chine. La chine est loin d'être parfaite en matière de droit de l'homme, mais qui c'est qui l'est? L'occident???
Ali Farhat
15 h 12, le 15 octobre 2012