Le jury les a récompensés pour leur « étude des récepteurs couplés aux protéines G » (RCPG), des récepteurs propres aux mammifères. « Pendant longtemps, la façon dont les cellules pouvaient sentir leur environnement est restée un mystère », a rappelé l’Académie royale des sciences de Suède. Les RCPG jouent un rôle « essentiel pour la communication entre nos cellules », a déclaré un membre du comité Nobel, Sven Lindin, après l’annonce du prix à Stockholm. « Certains disent que jusqu’à 50 % de tous les produits pharmaceutiques reposent sur une action ciblant les RCPG. Savoir à quoi ils ressemblent et comment ils fonctionnent nous donnera des outils » pour concevoir « de meilleurs médicaments avec moins d’effets secondaires », a-t-il ajouté.
M. Lefkowitz, 69 ans, professeur de médecine et de biochimie, travaille à l’Institut médical Howard Hughes de Chevy Chase, dans la banlieue de Washington, et à l’université de Duke. « Je dormais profondément quand le téléphone a sonné (...) C’était un choc total et une surprise », a-t-il dit.
M. Kobilka, né en 1955, est professeur de médecine et de physiologie moléculaire et cellulaire à l’université de Stanford. « Je n’ai pas l’habitude que ma recherche recueille une telle attention (...) Je suis encore complètement étonné et je commence lentement à assimiler que je suis lauréat maintenant », a-t-il déclaré.
Les deux hommes ont travaillé ensemble sur la recherche qui a été primée. « Lefkowitz a commencé à utiliser la radioactivité en 1968 afin de localiser les récepteurs des cellules. (...) Son équipe de chercheurs a extrait le récepteur de sa cachette dans la paroi de la cellule et elle est parvenue à une compréhension initiale de la façon dont elle fonctionne », a expliqué l’Académie. « L’équipe a franchi ensuite une grande étape durant les années 1980. La nouvelle recrue Kobilka a relevé le défi d’isoler le gène qui code le récepteur béta-adrénergique à partir du gigantesque génome humain », a indiqué le jury. Enfin, « en 2011, Kobilka a réussi une nouvelle percée : lui et son équipe de recherche ont pris une image du récepteur béta-adrénergique au moment exact où il est activé par une hormone et envoie un signal vers la cellule. Cette image est une œuvre d’art moléculaire, le résultat de décennies de recherche », selon l’Académie.
La Fondation Nobel a diminué cette année la récompense de 20 %, à 929 000 euros, contre 1 million depuis 2001. Les colauréats se partageront ce prix qu’ils recevront lors d’une cérémonie officielle à Stockholm le 10 décembre, date anniversaire de la mort du fondateur du prix, l’industriel suédois Alfred Nobel.
(Source : AFP)
commentaires (1)
Pourriez-vous nous expliquer comment le passage d'un million d'euros à 929000 euros représenterait une diminution de 20% ? (1000000-929000)/1000000 =0 ,071, soit 7,1%...N'empêche que c'est toujours une coquette somme!
Georges MELKI
09 h 03, le 11 octobre 2012