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Nos Lecteurs ont la Parole

Profiter du temps à l’automne de la vie

Par Sylvain THOMAS
Il arrive un jour où on n’est plus tout jeune, on se repose, et tout en se reposant on regarde passer la foule des humains qui courent, qui courent après le plaisir, le divertissement, l’argent, la puissance, le prestige, l’assouvissement de tous leurs désirs. Et on voudrait que quelqu’un prenne un jour la plume pour vanter les joies simples de l’existence. C’est-à-dire ces choses qui sont à la portée de nous tous, à condition de savoir en profiter avant que les infirrmités de l’âge viennent nous les ravir. On se déplace plus difficilement maintenant, et cela nous fait penser à la joie que l’on éprouve à arpenter une route de colline ou à flâner le long d’une forêt de pins, en observant la nature dans ses plus beaux atours. Ou bien encore à ce contentement que l’on ressent à mener à bien les tâches quotidiennes, à prendre le temps de faire bien ce que l’ont fait, sans arrière-pensée, pour le plaisir.
On entend aussi de plus en plus mal, et cela nous fait penser à la joie qu’apportent la voix d’un être cher, le rire des enfants qui jouent, la musique, un chant d’oiseau, le tintement, au lointain, d’une cloche. Ou bien encore le grondement du tonnerre et le bruit que fait dans les arbres le vent précurseur de la pluie. Il suffit parfois de ce silence perceptible que répand la neige en hiver et tombant doucement sur le toit du chalet à la montagne pour qu’une joie secrete nous envahisse.
On a la vue qui baisse, et cela nous fait penser à la joie de lire une lettre, un livre, un texte, qui nous plonge dans la réfléxion et la recherche. Et on songe qu’il fait bon admirer le ciel nocturne quand les étoiles et la pleine lune l’illuminent, ou le ciel matinal aux premières lueurs du soleil levant, et s’attarder le soir à savourer la somptuosité du couchant. Il fait bon regarder le jardin suspendu fleuri de notre voisin, dans sa profusion de couleurs et sa luxuriance, ou bien, par-delà la vallée, ces collines et ces beaux rochers qui forment un tableau de paysage qu’un peintre bien averti viendrait reproduire sur sa toile.
On se nourrit, pour bien se porter, de façon de plus en plus frugale, et cela nous fait penser à la joie simple des aliments sains et bien preparés : les œufs frais et le jambon de campagne importé que s’offre le travailleur avant de partir au travail, le déjeuner animé entre voisins ou amis, le solide dîner qui rassemble, le soir, la famille au complet.
Des joies de ce genre, on peut en connaître un nombre incalculable. Et maintenant que nous ne sommes plus jeunes, nous vivons de ces merveilleux souvenirs et nous sommes heureux de nous les remémorer. Et puis nous savourons une joie nouvelle, celle d’avoir des loisirs, du temps pour nous reposer et pour prier, car, il faut l’avouer, la plus grande de toutes les joies, c’est d’avoir une foi confiante en un Créateur tout-puissant, un Dieu d’amour, de vérité et de justice, dont la sollicitude nous enveloppe constamment..
Il arrive un jour où on n’est plus tout jeune, on se repose, et tout en se reposant on regarde passer la foule des humains qui courent, qui courent après le plaisir, le divertissement, l’argent, la puissance, le prestige, l’assouvissement de tous leurs désirs. Et on voudrait que quelqu’un prenne un jour la plume pour vanter les joies simples de l’existence. C’est-à-dire ces choses...
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