Le président de la République Michel Sleiman et la Première dame sont arrivés hier à 17 heures à Beyrouth, au terme d’une tournée officielle d’une semaine en Amérique latine, qui a inclus le Pérou, l’Argentine et l’Uruguay. Au cours de sa visite, le président Sleiman a fait plusieurs déclarations importantes, soulignant notamment que le pouvoir actuel refuse désormais que le Liban serve de champ de manœuvres pour servir des axes étrangers et des intérêts non libanais.
Commentant les déclarations du chef de l’État sur ce plan, le député Ammar Houri (bloc du Futur) a salué hier les prises de position du président Michel qu’il a qualifiées de « souverainistes ». « Cet homme d’État protège la Constitution et reste la référence première au Liban », a-t-il affirmé.
Les positions du président ont été également saluées par le parti des Najjadeh qui a estimé hier qu’« elles protégeaient le pays des implications de la crise syrienne », appelant les différents partis libanais à suivre son exemple.
Pour en revenir à M. Houri, il a vivement stigmatisé l’implication du Hezbollah dans les combats en Syrie. « Les armes du parti de Dieu ont perdu la boussole, en s’orientant vers la Syrie au lieu de combattre l’ennemi israélien, a déclaré à cet égard M. Houri. Le Hezbollah doit au peuple libanais des explications à propos de sa participation aux combats en territoire syrien et il doit remettre en question sa structure interne si les responsables de cette implication sont des membres du parti qui n’ont pas agi sur ordre du commandement. »
Le député du courant du Futur s’est aussi prononcé sur l’affaire de l’avion sans pilote abattu en Israël, identifié par les autorités israéliennes comme appartenant au Hezbollah. « S’il est vrai que cet avion est d’origine iranienne et qu’il a été envoyé par le Hezbollah, cela veut dire que le Liban constitue une plate-forme pour l’Iran afin qu’il réalise ses desseins politiques », a souligné M. Houri.