Les problèmes académiques figurent en tête des préoccupations des étudiants, qui dénoncent la mauvaise adaptation du système européen LMD à l’UL. « Selon le système LMD, une licence est obtenue au bout de trois ans d’études. Or, après ces trois années, le diplôme de l’UL n’est toujours pas reconnu, déplore Samer Ibrahim, coordinateur du CPL auprès des étudiants à l’UL. Les étudiants n’ont d’autre choix que d’étudier une quatrième année afin d’obtenir une licence maîtrisée. »
Même son de cloche de la part du coordinateur du courant Amal, Ayman Chéhadé : « Chaque faculté tente de s’adapter tant bien que mal à cette réalité, en l’absence d’un système clair d’évaluation. » « Pourquoi n’y-a-t-il aucune évaluation de l’application du système LMD, comme cela se fait en Europe ? Cela pourrait pourtant permettre d’effectuer les amendements nécessaires », estime-t-il.
Également prioritaires pour les étudiants, les campus universitaires et leur accessibilité. « Les étudiants ne sont pas tous logés à la même enseigne », déplore le coordinateur des FL auprès des étudiants de l’UL, Élie Geagea. « Pourquoi les élèves de la section 2 (des régions chrétiennes) sont-ils si peu considérés ? » demande-t-il, évoquant les bâtiments délabrés, sans ascenseurs, sans eau, sans climatisation, ou les équipements défectueux. « Nous réclamons le minimum : un bâtiment comme celui de Hadeth dans une région où nos étudiants auront accès en toute sécurité », souligne-t-il.
Autre souci de taille pour les étudiants, la proximité des campus. « Il est impossible à un étudiant habitant Jbeil de se rendre tous les jours à Hadeth. Ceux qui le font sont épuisés », constate-t-il. « Nous avons bien tenté de nous mobiliser pour faire entendre nos doléances, mais en vain », regrette M. Geagea. Mêmes revendications de la part de l’autre bord politique. « L’institution doit impérativement construire de nouveaux campus pour les étudiants des régions éloignées », assure Ayman Chéhadé. « Le budget a été voté, la décision prise. Il ne manque plus que l’application. Car il est inconcevable que les étudiants de ces régions souffrent des problèmes de transport et de logement », souligne de son côté Samer Ibrahim.
Liberté d’expression
et pression politique
La pression politique exercée par certaines parties est également un souci pour les étudiants, notamment les partisans des parties adverses. Le campus de Hadeth est souvent montré du doigt car il accueille le nombre le plus important d’étudiants, soit 40 000 environ, de diverses appartenances. Situé à la limite de la banlieue sud, il est connu pour être sous l’influence des deux grands partis chiites, Amal et le Hezbollah. « Non seulement la sécurité laisse à désirer dans ce campus, dénonce Chadi Rifaï, coordinateur du courant du Futur, mais de plus, certains étudiants ont peur de discuter avec des enseignants d’un autre bord politique par peur d’être recalés. Lorsqu’un enseignant proche du 8 Mars expose son avis politique en plein cours, les étudiants n’ont plus qu’à se taire car la libre discussion n’existe pas », affirme-t-il. Des propos contredits par Ayman Chéhadé qui estime que les problèmes d’ordre politico-confessionnel ont sensiblement diminué depuis 2006. Élie Geagea, quant à lui, ne peut s’empêcher de rappeler l’agression par des partisans du 8 Mars d’un enseignant qui tentait d’empêcher des élèves de tricher lors du concours d’entrée 2011-2012 au campus de Hadeth.
Les élections estudiantines figurent enfin au menu des revendications des étudiants. Les dernières élections ayant eu lieu en 2008, vu la grande tension politique au sein des campus, les étudiants de l’UL souhaitent aujourd’hui avoir la possibilité d’élire les présidents des amicales estudiantines. Une promesse que leur a faite le recteur Adnane Sayyed Hussein. « Les élections devraient avoir lieu au courant de la nouvelle année universitaire, probablement sur base de la proportionnelle », espère Chadi Rifaï.
Même son de cloche de la part du coordinateur du courant Amal, Ayman Chéhadé : « Chaque faculté tente de s’adapter tant bien que mal à cette réalité, en l’absence d’un système clair d’évaluation. » « Pourquoi n’y-a-t-il aucune évaluation de l’application du système LMD, comme cela se fait en Europe ? Cela pourrait pourtant permettre d’effectuer les amendements nécessaires », estime-t-il.
Également prioritaires pour les étudiants, les campus universitaires et leur accessibilité. « Les étudiants ne sont pas tous logés à la même enseigne », déplore le coordinateur des FL auprès des étudiants de l’UL, Élie Geagea. « Pourquoi les élèves de la section 2 (des régions chrétiennes) sont-ils si peu considérés ? » demande-t-il, évoquant les bâtiments délabrés, sans ascenseurs, sans eau, sans climatisation, ou les équipements défectueux. « Nous réclamons le minimum : un bâtiment comme celui de Hadeth dans une région où nos étudiants auront accès en toute sécurité », souligne-t-il.
Autre souci de taille pour les étudiants, la proximité des campus. « Il est impossible à un étudiant habitant Jbeil de se rendre tous les jours à Hadeth. Ceux qui le font sont épuisés », constate-t-il. « Nous avons bien tenté de nous mobiliser pour faire entendre nos doléances, mais en vain », regrette M. Geagea. Mêmes revendications de la part de l’autre bord politique. « L’institution doit impérativement construire de nouveaux campus pour les étudiants des régions éloignées », assure Ayman Chéhadé. « Le budget a été voté, la décision prise. Il ne manque plus que l’application. Car il est inconcevable que les étudiants de ces régions souffrent des problèmes de transport et de logement », souligne de son côté Samer Ibrahim.
Liberté d’expression
et pression politique
La pression politique exercée par certaines parties est également un souci pour les étudiants, notamment les partisans des parties adverses. Le campus de Hadeth est souvent montré du doigt car il accueille le nombre le plus important d’étudiants, soit 40 000 environ, de diverses appartenances. Situé à la limite de la banlieue sud, il est connu pour être sous l’influence des deux grands partis chiites, Amal et le Hezbollah. « Non seulement la sécurité laisse à désirer dans ce campus, dénonce Chadi Rifaï, coordinateur du courant du Futur, mais de plus, certains étudiants ont peur de discuter avec des enseignants d’un autre bord politique par peur d’être recalés. Lorsqu’un enseignant proche du 8 Mars expose son avis politique en plein cours, les étudiants n’ont plus qu’à se taire car la libre discussion n’existe pas », affirme-t-il. Des propos contredits par Ayman Chéhadé qui estime que les problèmes d’ordre politico-confessionnel ont sensiblement diminué depuis 2006. Élie Geagea, quant à lui, ne peut s’empêcher de rappeler l’agression par des partisans du 8 Mars d’un enseignant qui tentait d’empêcher des élèves de tricher lors du concours d’entrée 2011-2012 au campus de Hadeth.
Les élections estudiantines figurent enfin au menu des revendications des étudiants. Les dernières élections ayant eu lieu en 2008, vu la grande tension politique au sein des campus, les étudiants de l’UL souhaitent aujourd’hui avoir la possibilité d’élire les présidents des amicales estudiantines. Une promesse que leur a faite le recteur Adnane Sayyed Hussein. « Les élections devraient avoir lieu au courant de la nouvelle année universitaire, probablement sur base de la proportionnelle », espère Chadi Rifaï.
Les problèmes académiques figurent en tête des préoccupations des étudiants, qui dénoncent la mauvaise adaptation du système européen LMD à l’UL. « Selon le système LMD, une licence est obtenue au bout de trois ans d’études. Or, après ces trois années, le diplôme de l’UL n’est toujours pas reconnu, déplore Samer Ibrahim, coordinateur du CPL auprès des étudiants à...