Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, le Front al-Nosra a revendiqué la plupart des attentats suicide en Syrie, dont la double attaque à Damas en mai qui a fait 55 morts.
Dans un communiqué posté sur des sites islamistes, le groupe affirme que cinq de ses combattants, dont un kamikaze, sont derrière la double attaque sans précédent contre le siège de l'état-major près d'une place fortifiée au coeur de la capitale Damas.
Sa description de l'opération est presque semblable à celle donnée mercredi par un autre groupe islamiste, "Tajamo Ansar al-islam" (Rassemblement des partisans de l'islam).
Selon le Front al-Nosra, un kamikaze a fait exploser sa voiture devant l'enceinte du complexe militaire. Par la suite, quatre combattants sont entrés à l'intérieur par la ruse dans une voiture bourrée d'explosifs. Arrivés au premier étage du bâtiment, ils ont tué les personnes présentes puis ont fait exploser à distance la voiture qu'ils avaient stationnée à l'entrée. Ils se sont engagés ensuite pendant trois heures dans une bataille avec les militaires avant d'être tués.
"Tajamo Ansar al-islam", qui a également revendiqué plusieurs opérations contre l'armée et dont les liens ne sont pas clairs avec les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), avait également fait état de la participation d'un kamikaze et de quatre de ses combattants dans l'opération, réalisée selon lui avec l'aide de militaires de l'intérieur.
Selon le régime de Damas, quatre gardiens du complexe ont été tués dans l'attaque, soutenant que tous les commandants militaires sont sortis indemnes.
Selon des sources rebelles, les groupes jihadistes combattant en Syrie, s'ils sont peu nombreux, jouent un rôle important par la motivation de leurs troupes et leur expertise technique.
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