Le président américain Barack Obama a axé hier son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU sur le monde arabo-musulman, avec comme lignes de force la Syrie, l’Iran, l’attaque de Benghazi et le printemps arabe. Il a ainsi réaffirmé que le régime du président syrien Bachar el-Assad devait « prendre fin » pour « que soit mis un terme aux souffrances de la population syrienne ». « L’avenir ne doit pas appartenir à un dictateur qui massacre son peuple », a également lancé le président américain. Ce dernier a par la même occasion accusé l’Iran de soutenir le régime syrien et jugé qu’il était temps d’isoler les entités qui ont élevé la haine de l’Amérique, d’Israël ou de l’Occident au rang de principe politique central.
L’Iran et le nucléaire
De même, le président américain a affirmé que les États-Unis feraient « ce qu’ils doivent faire » pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. « Ne vous méprenez pas : un Iran doté de l’arme nucléaire (...) ferait peser des menaces sur l’existence d’Israël, sur la sécurité des pays du Golfe et sur la stabilité de l’économie mondiale », a-t-il martelé. « C’est la raison pour laquelle une coalition de nations demande des comptes au gouvernement iranien. Et c’est pourquoi les États-Unis feront ce qu’ils doivent faire pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire », a-t-il ajouté, laissant toutefois du « temps et de l’espace » à la « diplomatie ».
Film islamophobe
Aux yeux du président, l’attaque contre le consulat américain de Benghazi le 11 septembre, qui a coûté la vie à l’ambassadeur en Libye Christopher Stevens et à trois autres Américains, fut « une attaque contre l’Amérique ». « Nous serons implacables pour traquer ces tueurs et les mener devant la justice », a promis M. Obama. Il a de nouveau jugé « répugnant » le film islamophobe Innocence of islam (L’Innocence des musulmans), qui a déclenché des violences meurtrières en Afrique, au Proche-Orient et en Asie, tout en rappelant que cette « insulte visant non seulement les musulmans mais aussi l’Amérique » ne justifiait pas les violences. « Aujourd’hui, nous devons affirmer que notre avenir sera tracé par des gens comme Chris Stevens, pas par ses meurtriers. Aujourd’hui, nous devons déclarer que cette violence et cette intolérance n’ont pas de place au sein des Nations unies », a déclaré M. Obama, avant d’insister : « Aucun discours ne justifie la violence insensée, aucun mot n’excuse les meurtres d’innocents, aucune vidéo ne justifie l’attaque d’une ambassade. »
Le président américain a également évoqué la liberté d’expression, alors qu’en sont discutées les limites ces dernières semaines : « Comme président de ce pays, comme commandant en chef de nos forces armées, j’accepte que des gens me traitent de tous les noms chaque jour et je défendrai toujours leur droit à le faire », a dit M. Obama, défendant par-dessus tout la liberté d’expression, même si dans le cas du film anti-islam, elle a eu pour conséquence de blesser des gens. « Quand de nos jours n’importe qui avec un téléphone portable peut d’un seul clic répandre des images offensantes, penser que nous pouvons contrôler le flot d’information est dépassé », a-t-il par ailleurs admis, impliquant que la censure n’était pas une solution.
Printemps arabe et démocratisation
Dans un contexte d’ébullition notamment dans le monde arabe, Barack Obama a salué le « progrès » que représente le printemps arabe de 2011, malgré les violences antiaméricaines dans le monde arabo-musulman. « Les événements des deux dernières semaines montrent qu’il nous faut honnêtement dissiper les tensions entre l’Occident et le monde arabe qui avance vers la démocratie », a-t-il déclaré. « Rappelons-nous que nous sommes au temps du progrès. Pour la première fois depuis des décennies, les Tunisiens, les Égyptiens et les Libyens ont désigné de nouveaux dirigeants lors d’élections qui ont été crédibles, disputées et justes », s’est félicité le président américain. Mais « au même titre que nous ne pouvons pas régler tous les problèmes du monde, les États-Unis n’ont pas cherché et ne chercheront pas à dicter le résultat des transitions démocratiques à l’étranger et nous ne nous attendons pas à ce que toutes les nations soient d’accord avec nous sur tout », a-t-il promis. Inquiète des violences antiaméricaines dans le monde arabe, la secrétaire d’État Hillary Clinton avait exhorté lundi la communauté internationale à se dresser contre l’extrémisme islamiste. Et depuis deux semaines, Washington martèle le même message à l’adresse des pays arabes et musulmans : les États-Unis ne « tourneront pas le dos » aux peuples et aux dirigeants de ces nations qui « n’ont pas troqué la tyrannie d’un dictateur pour la tyrannie des foules ».
(Source : agences)
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Il est bien révolu le temps où vous pouviez avoir le dernier mot dans les changements de président. Vous pouvez seulement le faire avec vos sbires et dictateurs placés et soutenus par vous et que vous laissez tomber comme une vieille chaussette dès lors qu'ils ne vous servent plus mais pas avec ceux qui vous combattent et qui vous résistent... ceux-là, qui ne sont pas modérés à vos yeux. Monsieur Hussein Obama, jouez pas au plus malin... j'allais dire au plus con, autrement je crois que vous ne sortiriez pas de l'Afghanistan avec le même sursis que l'Irak. Hussein, cherchez pas... techniquement parlant la vis des pays de la résistance est "foirée" pour vous! (il birghé m'mallas).
17 h 56, le 26 septembre 2012