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Économie - Dette

La troïka fait une « pause » dans les négociations avec Athènes ; reprise dans une semaine

Une source du gouvernement grec écarte tout problème entre les deux parties.

Poul Thomsen, le représentant du FMI, lors de son arrivée pour rencontrer le ministre grec des Finances à Athènes, hier. Aris Messinis/AFP

Les bailleurs de fonds de la Grèce, réunis dans une troïka, vont faire une pause dans les négociations avec Athènes et revenir dans « environ une semaine », ont indiqué hier la Commission européenne, le FMI et une source du gouvernement grec, écartant tout problème entre les deux parties.
« Les discussions ont été très intenses depuis début septembre », a indiqué Simon O’Connor, le porte-parole de la Commission chargé des questions économiques, ajoutant que les négociateurs quittent (Athènes) ce week-end et devraient revenir « dans environ une semaine ».
« Cette pause de la troïka n’est pas le signe de problèmes », a précisé le porte-parole vendredi lors d’un point de presse à Bruxelles.
Il s’agit d’un « départ programmé », n’attestant en rien d’une impatience des représentants du FMI, de la Commission et de la Banque centrale européennes (BCE), qui forment la troïka, face aux lenteurs de la négociation, a confirmé une source au ministère grec des Finances à Athènes.
Un communiqué du FMI, diffusé parallèlement en début de soirée, reprenait quasiment les mêmes termes en évoquant une « brève pause » et un retour des chefs de mission de la troïka dans « environ une semaine ».
Le ministère des Finances grec et le FMI ont souligné les « progrès » réalisés depuis le début des négociations début septembre pour identifier un programme de mesures permettant de réduire de 11,5 milliards d’euros les dépenses publiques et d’augmenter de 2 milliards d’euros les recettes.
« Une partie des mesures à prendre doit encore être clarifiée, spécifiée », a précisé un haut responsable du ministère des Finances grec.
« Il y a des points à approfondir des deux côtés » (dépenses et recettes), a-t-il ajouté.
Une fois les négociations terminées, la troïka sera en mesure de rendre son rapport sur la Grèce, dont dépend le versement d’une nouvelle tranche d’aide – vitale – pour le pays. Ce rapport est attendu en octobre.
« L’équipe technique (de la troïka) va rester en Grèce et lorsque les chefs de délégation vont revenir, nous aurons bouclé le paquet », a ajouté la source du ministère des Finances, en précisant que les « dates critiques des 18 et 19 octobre » visées pour l’approbation du plan par le sommet européen « n’ont pas changé ».
En l’état, le nouveau paquet de mesures en discussions, qui suscite une opposition grandissante en Grèce et doit être contesté dans la rue mercredi lors d’un appel à une grève générale de 24 heures, prévoit notamment des baisses ciblées des salaires dans le secteur public (juges, universitaires, policiers, pompiers et militaires) et de nouvelles réductions des retraites.
Toutes ces mesures, difficiles à accepter pour la population, éprouvée par une récession économique d’ampleur historique, sont jugées nécessaires par les bailleurs de fonds du pays pour assainir les finances publiques du pays, relancer son économie et lui éviter une sortie de la zone euro.
Le Premier ministre grec Antonis Samaras a exprimé hier à Rome la « détermination » du peuple grec à « corriger les erreurs passées » et sa certitude que son pays « va y arriver ».
De son côté, le représentant grec au FMI a assuré hier que toute nouvelle aide à la Grèce serait du seul ressort de l’UE et pourrait notamment passer par une restructuration de la dette grecque détenue par les créanciers publics, au premier rang desquels figure la BCE.
« Tout fonds additionnel viendra exclusivement de l’Europe. Le FMI a épuisé toutes ses possibilités » de prêts, a affirmé Thanos Catsambas dans les colonnes du quotidien grec Kathimerini.

(Source : AFP)
Les bailleurs de fonds de la Grèce, réunis dans une troïka, vont faire une pause dans les négociations avec Athènes et revenir dans « environ une semaine », ont indiqué hier la Commission européenne, le FMI et une source du gouvernement grec, écartant tout problème entre les deux parties.« Les discussions ont été très intenses depuis début septembre », a indiqué...

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