L'ambassadeur US en Libye victime d'une "attaque terroriste"

L'attaque perpétrée contre le consulat de Benghazi la semaine dernière, dans laquelle quatre Américains ont trouvé la mort, était une "attaque terroriste" qui pourrait être liée à el-Qaëda, a déclaré mercredi un haut responsable de l'antiterrorisme américain.

Des tirs au lance-grenades et au mortier ont frappé le consulat américain à Benghazi le mardi 11 septembre, soit onze ans jour pour jour après les attentats du World Trade Center à New York. L'ambassadeur américain Christopher Stevens et trois autres Américains ont péri dans cette attaque.

"Ils ont été tués au cours d'une attaque terroriste contre notre ambassade", a affirmé Matthew Olson, directeur du Centre national de l'antiterrorisme, au cours d'une audition au Sénat.
Olson a précisé qu'une enquête était toujours en cours pour déterminer si la date du 11 septembre avait été volontairement choisie, mais que les informations laissaient jusqu'ici penser qu'il s'agissait d'une "attaque opportuniste" qui "a commencé, s'est développée puis s'est aggravée en quelques heures".

Des activistes bien armés étaient présents sur place, a-t-il ajouté. "Ce qu'il nous manque pour l'instant, c'est un renseignement précis sur l'éventualité d'une planification précise ou d'une coordination de cette attaque."
"Nous cherchons également des indices reliant des individus ayant participé à cette attaque à el-Qaëda ou à des branches d'el-Qaëda, comme el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi)."

L'éventuelle planification de cette attaque fait l'objet d'un débat aux Etats-Unis entre l'administration Obama et les parlementaires républicains, qui affirment qu'elle a les caractéristiques d'une offensive préméditée.

Au cours de la même audition, la sénatrice républicaine Susan Collins a dit être d'accord avec les responsables libyens pour dire que l'attaque était préméditée, planifiée et associée à l'anniversaire du 11-Septembre. Elle s'est dite inquiète de la sécurité au sein du consulat, où aucun marine n'était présent et où la sécurité n'était pas assurée par des Américains.