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À La Une - Révolte

Assad à Salehi : La Syrie est visée par une guerre contre "l'axe de résistance"

Les rebelles prennent le contrôle d'un nouveau poste à la frontière turque ; exercice militaire israélien sur le plateau du Golan.

 

Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi (g), reçu par le président syrien Bachar el-Assad, le mercredi 19 septembre, à Damas. SANA/AFP

Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé mercredi son soutien "illimité" à Bachar el-Assad dont le pays est en proie à un conflit sanglant depuis 18 mois.
Ali Akbar Salehi, dont le pays est l'allié régional de Damas, a souligné l'appui de Téhéran "aux efforts pris par le gouvernement syrien pour ramener la sécurité et la stabilité". Peu avant, il avait souligné que le règlement de la crise se ferait "uniquement à l'intérieur de la famille syrienne".


Le président syrien a affirmé de son côté que "la bataille qui se déroule actuellement ne vise pas seulement la Syrie mais tout l'axe de résistance" à Israël, selon l'agence officielle Sana.
Aux yeux des Syriens, "l'axe de résistance" comprend la Syrie, l'Iran et leurs alliés libanais du Hezbollah et palestiniens du Hamas et du Jihad islamique.
Les deux interlocuteurs ont également dénoncé les "sanctions iniques" occidentales les visant.


Evoquant la réunion lundi au Caire du "groupe de contact" régional sur la Syrie (Iran, Egypte, Turquie et Arabie saoudite), M. Assad a souligné que la "clé de la réussite" des efforts pour un règlement dépendait "des intentions sincères pour aider la Syrie, ainsi que du respect de sa souveraineté et du refus des interventions étrangères".

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a de son côté exprimé mercredi ses "réserves" sur la participation de Téhéran au "groupe de contact", estimant que "l'Iran est partie prenante de ce qui se passe en Syrie".
Plusieurs pays occidentaux et arabes accusent Téhéran de fournir une aide militaire au régime Assad, ce que l'Iran réfute. Téhéran porte les mêmes accusations contre les Occidentaux et plusieurs pays de la région, Arabie saoudite et Turquie en tête, vis-à-vis des rebelles syriens. 

 

(Lire aussi : L’Iran dément la présence de pasdaran en Syrie)

 

 

Sur le terrain

Pendant ce temps, l'armée bombardait plusieurs quartiers rebelles d'Alep, dont Hanano, al-Chaar et Sakhour, ainsi que plusieurs localités de la province, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a fait état d'un bilan provisoire de 43 morts mercredi à travers le pays, après 173 mardi.

A Damas, après deux mois de violents affrontements, accompagnés d'intenses bombardements, des combattants rebelles ont annoncé leur "retrait" des quartiers de Hajar al-Aswad et Assali (sud), a affirmé l'OSDH.
La Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) a indiqué que ces zones tout comme Qadam, également dans le sud, étaient "sinistrées". "Plus de 200 personnes" y ont été tuées par les forces du régime depuis début septembre, selon la CGRS.


"Damas est sécurisée", "l'armée anéantit les terroristes à Alep", titrait mercredi le quotidien Al-Watan proche du pouvoir. Depuis le début de la révolte qui s'est transformée au fil des mois en véritable conflit, les autorités assimilent les rebelles à des "terroristes" appuyés selon elles par l'étranger.


Les forces régulières ont également bombardé mercredi les régions de Deir Ezzor (est), Lattaquié (nord-ouest), Hama et Homs (centre), selon l'OSDH.


Dans le nord du pays, les rebelles, qui contrôlaient déjà au moins trois des sept postes-frontières avec la Turquie, se sont emparés mercredi de celui de Tall al-Abyad (sud-est) à l'issue de violents combats avec l'armée, selon un responsable turc et un militant de l'opposition en Syrie.

Alors que le conflit a déjà fait plus de 27.000 morts selon l'OSDH, Amnesty International a souligné que les civils, parmi lesquels de nombreux enfants, étaient les principales victimes des attaques "aveugles" menées par l'armée.

"Des attaques près d'hôpitaux peu après un grand afflux de blessés, ou sur des queues de personnes achetant du pain, font penser que de telles attaques visent délibérément de grands rassemblements de civils", a estimé l'ONG, en parlant de "crime de guerre".

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a par ailleurs déploré mercredi que gouvernement et opposition en Syrie "semblent déterminés" à se battre jusqu'au bout.
Ce conflit "devrait se résoudre par un dialogue politique, reflétant les aspirations authentiques et la volonté du peuple syrien", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.


Il a estimé que le médiateur international Lakhdar Brahimi "pourrait avoir une stratégie" à proposer après les entretiens qu'il doit avoir la semaine prochaine à New York. M. Brahimi doit notamment rencontrer lundi les membres du Conseil de sécurité.

 

 

Armes chimiques

Dans un entretien publié mercredi par le quotidien britannique The Times, un général syrien ayant fait défection et présenté comme l'ancien chef de l'arsenal chimique du pays, affirme par ailleurs que le régime syrien prévoit d'utiliser "en dernier recours" des armes chimiques contre sa propre population. Le général Adnan Sillu assure avoir fait défection il y a trois mois après avoir participé à des entretiens à un haut niveau sur l'utilisation d'armes chimiques contre les rebelles et la population.

 

"Nous avions des discussions sérieuses sur l'usage d'armes chimiques, y compris sur la manière de les utiliser et dans quelles zones", a déclaré l'officier au Times. "Nous avons discuté de cela comment étant un dernier recours, tel que la perte par le régime du contrôle d'un zone importante, comme Alep", ajoute l'ancien général, qui s'exprimait depuis la Turquie.

 

(Lire aussi : La panoplie d’agents chimiques de Damas "est assez robuste")

 

 

Exercice surprise
L'armée israélienne, qui redoute que des armes chimiques de Damas soient transférées au Hezbollah libanais, a pour sa part effectué un exercice surprise mercredi dans la partie du plateau du Golan syrien occupé par l'Etat hébreu.

Cet exercice a été décidé par le chef d'état-major, le général Benny Gantz, selon un communiqué de l'armée afin "d''examiner le niveau de préparation et de compétence de plusieurs unités de l'armée, notamment de l'infanterie".

"Cet exercice fait partie d'une inspection de routine de l'armée", poursuit le communiqué, évoquant "plusieurs exercices de ce genre durant l'année".

 

Des sources militaires ont expliqué que l'exercice avait débuté avec un rappel de réservistes qui ont été transportés par voie aérienne sur le plateau du Golan, affirmant que les manoeuvres étaient prévues de longue date et n'indiquaient aucun changement dans le niveau d'alerte de l'armée israélienne.

 

 

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"Résistance" ! Quelle "résistance" ? Et où ça ? Dans les petites "ruelles" peut-être ?!

Antoine-Serge KARAMAOUN

07 h 33, le 20 septembre 2012

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Commentaires (5)

  • "Résistance" ! Quelle "résistance" ? Et où ça ? Dans les petites "ruelles" peut-être ?!

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    07 h 33, le 20 septembre 2012

  • Mais l'axe sera désaxé !

    SAKR LEBNAN

    04 h 49, le 20 septembre 2012

  • Pour l'instant Bachar resiste contre son peuple. Depuis 1973, la Syrie n'a plus resiste a rien, elle a collabore avec tout le monde dans le simple but de mettre la main sur le Liban. Son reve et son cauchemar en meme temps! Durant toute la periode ou ses troupes, a majorite sunnites comme par hasard, se servaient dans nos poches, assouvissaient leurs tendences criminelles et jouaient aux echecs avec les differentes parties Libanaises, le regime etait protege et survivait tant bien que mal. Des que les mauvais enfants son rentres a la maison, le pain en est venu a manquer, les failles du regime sont apparus et les demandes de changement sont arrives! Dictatures et mauvais conseils obligent, les voila en un moins que rien dans une guerre civile qui sera aussi sanglante que celle d'Iraq. A trop avoir seme LES vents les voila tous recoltant la tempete! Surtout ne dite pas ne pas avoir ete prevenu! Bachir l'a fait moult fois! Eh bien bonne chance maintenant!

    Pierre Hadjigeorgiou

    03 h 06, le 20 septembre 2012

  • "Résistance?".... sur le Golan ! Évidemment.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    20 h 49, le 19 septembre 2012

  • On confirme ! Puis, on dément pour reconfirmer...

    SAKR LEBNAN

    15 h 40, le 19 septembre 2012

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