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Le vice-président irakien Hachémi rejette sa condamnation à mort par contumace

Le vice-président irakien Tarek al-Hachémi réfugié en Turquie a rejeté lundi sa condamnation à mort par contumace la veille à Bagdad.


"Je rejette totalement" ce verdict "politiquement motivé", a déclaré M. Hachémi lors d'une conférence de presse à Ankara au lendemain de la peine capitale prononcée contre lui par un tribunal de Bagdad pour le meurtre d'une avocate et d'un général. 


M. Hachémi, l'un des principaux dirigeants sunnites d'Irak, réfugié depuis avril en Turquie où il vit avec sa famille sous la protection de l'Etat turc qui refuse de l'extrader, a ajouté qu'il ne retournerait pas à Bagdad sans garantie d'un "jugement équitable".


"Tout en confirmant de nouveau mon entière innocence et celle de mes gardes, je rejette totalement et ne reconnaîtrai jamais le verdict inéquitable, injuste et politiquement motivé, auquel il fallait s'attendre dès le début de ce ridicule procès", a déclaré M. Hachémi à la presse.


Il a qualifié de "phase finale d'une campagne théâtrale" la condamnation à mort qui le frappe, aux ordres, selon lui, de son rival politique, le Premier ministre irakien Nouri el-Maliki, par l'intermédiaire de son "appareil judiciaire politisé".


La justice irakienne poursuivait M. Hachémi et certains membres de sa garde rapprochée pour 150 chefs d'inculpation, notamment le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables.

Tarek al-Hachémi dénonce depuis des mois une procédure menée à des fins purement politiques, s'inscrivant dans le conflit qui oppose sa famille politique, le bloc Iraqiya dominé par les sunnites, au Premier ministre, le chiite Nouri el-Maliki, qu'il accuse d'autoritarisme.


M. Hachémi a affirmé qu'il se soumettrait à un procès organisé conjointement par l'ONU et les autorités irakiennes, ajoutant que les Nations unies devraient envoyer sans attendre à Bagdad des juges pour enquêter sur les accusations le visant.
"Et j'accepterai le verdict, quel qu'il soit, d'un tel tribunal", a-t-il assuré.
"La question la plus importante est celle d'un procès équitable. Si un tel procès équitable m'est garanti demain (...) si l'ONU m'assure d'un procès équitable à Bagdad, je suis prêt à m'y soumettre", a ajouté M. Hachémi.


A la question de savoir s'il ferait appel du jugement rendu dimanche à Bagdad, le vice-président irakien a répondu qu'il avait écrit des lettres aux Nations unies et à son organisation des droits de l'Homme.
"Ils m'ont promis de faire quelque chose. Peut-être le mois prochain. J'attends... Jusqu'à présent, je n'ai rien vu de tangible", a-t-il noté.


Il a également critiqué la lenteur de la réaction de la communauté internationale face à la violence dans son pays, lui reprochant de ne "pas avoir pris de mesures tangibles pour arrêter ou faire face à la véritable tragédie en Irak".
Il a également fait une allusion voilée à l'implication de l'Iran, évoquant une "influence croissante de pays voisins dans nos affaires intérieures".


M. Hachémi a en outre accusé les Etats-Unis d'aveuglement face à "la politique désastreuse" de M. Maliki, une attitude qui s'explique selon lui par l'élection présidentielle américaine de novembre.
Il a appelé la communauté internationale, dont l'ONU et la Ligue arabe, à ne pas abandonner le peuple irakien à son sort.


Il a enfin condamné "l'escalade de la violence en Irak parallèlement" à l'évolution de son affaire "depuis décembre dernier", et appelé ses partisans à la "plus grande discipline".

Le vice-président irakien Tarek al-Hachémi réfugié en Turquie a rejeté lundi sa condamnation à mort par contumace la veille à Bagdad.
"Je rejette totalement" ce verdict "politiquement motivé", a déclaré M. Hachémi lors d'une conférence de presse à Ankara au lendemain de la peine capitale prononcée contre lui par un tribunal de Bagdad pour le meurtre d'une avocate et d'un...