Rechercher
Rechercher

Économie - Hongrie

Orban rejette les conditions du FMI pour une aide

La Hongrie n’acceptera pas une aide du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE) aux conditions imposées par ces institutions, a déclaré hier le Premier ministre Viktor Orban, tout en laissant la porte des négociations ouverte. « À ce prix-là (...) et de cette façon, c’est non. Nous n’avons pas besoin d’une garantie financière », a ainsi indiqué le chef du gouvernement dans une vidéo postée sur sa page Facebook, en référence à un prêt de 15 milliards d’euros que la Hongrie négocie avec le FMI et l’UE. Viktor Orban fait référence à une liste de conditions, publiées dans le quotidien proche du pouvoir Magyar Nemzet d’hier, qui comporte entre autres une baisse des impôts et des subventions familiales, l’introduction d’une taxe générale foncière, une coupe dans les subventions de transport et la suppression de la taxe spécifique sur les banques.
Cela ne signifie toutefois pas, du point de vue hongrois, la fin des pourparlers. La fraction parlementaire du Fidesz, parti au pouvoir, « a mandaté le gouvernement pour qu’il élabore une nouvelle proposition de négociations avec le FMI et l’UE au cours des prochains jours », a assuré Viktor Orban. La nouvelle a provoqué un choc sur les marchés : la devise nationale, le forint, a chuté brutalement à 289 HUF/EUR peu après que les propos d’Orban eut été rendus publics, alors qu’elle s’échangeait autour de 285 HUF/EUR auparavant. Elle s’est ressaisie par la suite. La Bourse de Budapest a elle aussi accusé le coup, son indice BUX tombant en quelques minutes à 17 780 points après l’annonce (contre 18 080 points avant).
Fin juillet, après une rencontre avec des délégations de l’UE et du FMI à Budapest, le gouvernement s’était dit pourtant confiant d’aboutir à un accord vers la fin de l’automne. Le pays, qui a perdu la confiance des investisseurs et a été dégradé par les agences de notation au rang de valeur spéculative, a besoin d’une aide financière pour pouvoir de nouveau emprunter sur les marchés obligataires à des taux supportables. Actuellement, le taux des obligations sur 10 ans, qui sert de référence, est à 7,35 %. « La façon dont les choses ont été présentées est surprenante, nous pensions que la stratégie du gouvernement était de faire durer les négociations, et cela le plus longtemps possible », a déclaré l’analyste de la Raiffeisen Bank Zoltan Török. La réaction des marchés aurait pu être plus forte, mais « je pense que le forint continuera de baisser au cours des prochains jours », a-t-il ajouté. Pour Gergely Toth, analyste chez Budacash, les marchés attendent désormais « une confirmation de la part du FMI ».
Le plus grand parti de l’opposition, le MSZP (socialiste), s’est interrogé sur la crédibilité de la liste des conditions du FMI publiée dans le Magyar Nemzet. « Je pense qu’une telle liste n’existe pas, mais que ces mesures d’austérité, c’est Viktor Orban qui veut les introduire, et veut faire en sorte que le FMI en soit rendu responsable », a indiqué Lajos Korozs, un des dirigeants du parti devant des journalistes.
Lors de la crise financière de 2008, la Hongrie n’avait été sauvée de la faillite que grâce à une ligne de crédit de 20 milliards d’euros du FMI, de la Banque mondiale et de l’UE. Le gouvernement a dû demander de nouveau l’aide du FMI l’an passé. Mais les discussions avaient été interrompues en décembre en raison d’une réforme de la Banque centrale nationale (MNB), jugée préjudiciable à son indépendance. Après un long bras de fer avec l’UE et le FMI, Budapest avait finalement modifié sa loi et les négociations avaient pu réellement s’engager en juillet.

(Source : AFP)
La Hongrie n’acceptera pas une aide du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE) aux conditions imposées par ces institutions, a déclaré hier le Premier ministre Viktor Orban, tout en laissant la porte des négociations ouverte. « À ce prix-là (...) et de cette façon, c’est non. Nous n’avons pas besoin d’une garantie financière », a ainsi indiqué le chef du gouvernement dans une vidéo postée sur sa page Facebook, en référence à un prêt de 15 milliards d’euros que la Hongrie négocie avec le FMI et l’UE. Viktor Orban fait référence à une liste de conditions, publiées dans le quotidien proche du pouvoir Magyar Nemzet d’hier, qui comporte entre autres une baisse des impôts et des subventions familiales, l’introduction d’une taxe générale foncière, une coupe dans les...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut